Ils s’appellent Lola, Thomas, Emilien, Léo et Sacha et c’est un dimanche un peu particulier au milieu des loups que ces petits azuréens allaient vivre dans un des plus merveilleux sites du Parc National du Mercantour : Le Parc Alpha.
Déjà dans la voiture, les premières questions fusent : « Est-ce qu’on va pouvoir voir des loups ? » lançait un Emilien impatient de croiser la route de l’un d’entre eux, « Pourquoi les hommes veulent du mal à un animal qui avait disparu de notre pays ? » s’interrogeait un Thomas certes un tantinet plus grand que son frère, ou encore « Pourquoi on dit le grand méchant loup alors qu’il n’est pas si grand que ça ? » ironisait Léo qui tenait bien fort contre lui le prospectus du parc Alpha.
L’arrivée se déroule dans un accueil des plus chaleureux, digne d’un trois étoiles, de la part des gestionnaires du Parc Alpha qui nous font faire le tour de la grande pièce- galerie qui se trouve à l’entrée du parc et qui permet d’en savoir un peu plus sur cette espèce animale, vieille comme le monde et source de désaccord au sein de la race humaine.
Les petits trépignent et c’est avec plaisir que chacun replace sur ses épaules son sac à dos pour prendre le chemin du petit pont de bois qui délimite l’entrée du parc. « Juste après le pont, on va voir les loups ? »: la curiosité est à son comble et c’est avec précipitation que les tourniquets automatiques virevoltent pour laisser entrer un club des cinq, avide de voir cet animal qui était un des principaux acteurs de leurs histoires favorites, au moment du coucher.
Petite balade dans les bois attenant aux vacheries, transformées en boutique et salles de projection où les petits explorateurs se posent sur les grandes tables boisées à l’ombre d’un soleil à son zénith, pour un picnic fastueux, généreusement offert par M. Gaston Franco, Maire de Saint Martin Vésubie. Au menu, charcuterie du pays, salade composée et poulet grillé, de quoi satisfaire les écoliers d’hier qui n’avaient à se mettre sous la dent que la cuisine insipide de la Sodexho.
« bon alors, on va les voir, ces loups ? » A la demande quasi-générale, le cortège se forme pour entamer la visite tant attendue. Première étape, les salles de projection où on peut en apprendre un peu plus sur le loup, les bergers ou les patous sous forme de projections holographiques captivant petits et grands. On y croise un grand-père éleveur de moutons ayant eu un fils, spécialiste du loup ayant eu à son tour une fille ,désireuse de revenir dans les alpes pour y élever des bêtes. Enfin, des belles histoires avec le loup en toile de fonds.
Des images plein la tête, le groupe se met en route dans sa quête du loup, non sans avoir écouté avec attention les conseils des moniteurs du parc pour avoir toutes les chances d’apercevoir un spécimen.
« Viiiite, venez voir, j’en vois un. », lance Lola ! « Moi aussi, je le vois et là, il y en a un autre », poursuit Sacha.
Tout s’était arrêté brutalement et à quelques mètres de nous, se trouvaient deux loups. Seul un grillage séparait les petits des deux espèces qui se regardaient attentivement sans bouger « d’un poil ». « C’est comme ça que je l’imaginais mais en plus grand. » Thomas avait surfé sur google au rayon loups depuis quelques temps, mais c’était la première fois qu’il en voyait un véritable en face de lui.
Un, deux puis une petite dizaine approche des abris construits en hauteur et d’où l’on peut apercevoir la meute derrière de grandes vitres en plexiglas. « Regarde, il est en train de manger ! » Emilien appelait ses camarades pour leur montrer l’un des plus gros spécimens emporter un quartier de bœuf dans la forêt. « Ils n’ont pas l’air aussi méchants qu’on peut le croire. » Léo s’était fait son idée, mais l’heure de la sortie allait bientôt sonner au grand dam des petits explorateurs « du dimanche ».
Passage obligatoire par la boutique du parc et c’est des souvenirs plein la tête que la redescente sur Nice s’est déroulée sans le moindre encombre. Une sieste réparatrice, certainement emplie de rêves tout droits issus du Parc National du Mercantour et de ses nouveaux locataires.