Si on voulait créer un précédent, on ne s’y prendrait pas différemment !
Pour perdre le sens de la mesure, on ne s’y prendrait pas différemment !
Quand on veut exploiter une situation pour des motifs personnels ou politiques, on n’y se prendrait pas différemment!
Chacun des adultes impliqués , directement ou indirectement, a fait son travail certes mais en fonction d’objectifs personnels, professionnels ou encore politiques. Tout le monde semble avoir raison de son point de vue. Mais, en fait, chacun a tort !
Vous imaginez-vous ce qui a du se passer dans la tête de ce gamin de 8 ans qui voit tous ces gens « sérieux » s’affairer autour de lui pour lui demander, d’un ton plus ou moins inquisitoire s’il a dit, ou pas, » je suis avec les terroristes » ? Et si oui, pourquoi il l’a dit ?
Si on laissait tous ces adultes jouer aux gamins et que l’on passait à autre chose ?
Quant au gamin de 8 ans, il pourrait se dire : « avec des adultes comme ça… »
Juste pour rappel: L’Observatoire national contre l’islamophobie a estimé de son coté que « la lutte contre la radicalisation ne doit pas donner lieu à une hystérie collective ».
Les faits tels qui sont reportés par les différents titres de presse locale:
Au lendemain de la tuerie de Charlie Hebdo, les écoles françaises avaient été appelées à observer une minute de silence. L’élève de CE2 avait refusé d’y participer, déclarant à son instituteur: « Je suis avec les terroristes. »
Des propos que l’enfant a confirmés lors d’une audition libre mercredi dans un commissariat de police de son quartier à Nice, où il a été convoqué avec son père, après un signalement fait par le directeur de l’école.
Leur avocat Me Sefen Guez Guez, « choqué » par la convocation, avait mis le feu aux poudres en tweetant mercredi des extraits de cette audition sur son compte personnel (sous le pseudonyme S. Ibn Salah).
La ministre de l’Éducation, Najat Vallaud-Belkacem, a pris la défense jeudi de l’école. « Non seulement cette équipe a bien fait de se comporter ainsi, mais son travail de suivi, et pédagogique et social, est une oeuvre utile », a-t-elle déclaré depuis la cour de l’Élysée.
A l’occasion de la minute de silence, « l’enfant a tenu des propos inadmissibles en classe et « une information préoccupante » a été adressée à la cellule de protection de l’enfance, a précisé jeudi le rectorat de Nice. Le directeur de l’école primaire a également déposé une plainte à l’encontre du père pour « intrusion » dans l’établissement et pour « attitude menaçante ».
« Le rôle pédagogique de l’école n’a pas été mené », a accusé jeudi Me Guez Guez, qui s’est rendu au commissariat central de Nice avec le père et l’enfant pour porter plainte contre le directeur de l’école. Il l’accuse notamment d’avoir tapé la tête du garçon contre un tableau et de l’avoir giflé.
Le père a fermement défendu le petit garçon. « Il a répondu sur un coup de tête, il dit qu’il ne sait pas, il s’excuse ».
« On a convoqué l’enfant et son père pour essayer de comprendre comment un garçon de 8 ans peut être amené à tenir des propos aussi radicaux », a expliqué le directeur départemental de la sécurité publique, Marcel Authier.
L’audition n’a pas permis de connaître l’origine de ces propos. Selon l’Association française des magistrats de la jeunesse et de la famille, une telle procédure de convocation d’un enfant en audition libre n’a rien d’anormal.
« Un enfant de huit ans qui tient de tels propos est en danger. L’équipe enseignante et la police ont fait strictement ce qu’ils devaient faire », a réagi jeudi le député UMP Eric Ciotti, président du Conseil général des Alpes-Maritimes, responsable de la protection de l’enfance, au cours d’une conférence de presse convoqué d’urgence.