« Attend, je vois rien, c’est écrit trop petit… » Suzy, 18 ans, lycéenne en série SES (science économie et sociale) et « wouahhhhh !! Je l’ai, j’ai le Bac… ». Suzy saute, crie, pleure. Totalement désorientée, elle ne sait plus quoi faire, ni avec qui parler. Heureusement, que son professeur de philosophie est là et lui conseille d’aller récupérer son livret scolaire. « Je comprend pas pourquoi je pleure, ce matin je n’étais même pas stressée… ». L’émotion est très forte après neuf mois de dur et intense travail. Résultats en main et téléphone portable visé à l’oreille, les cris de joie de la famille se fond entendre par l’écouteur dans la petite cours du lycée G. Apollinaire.
Si les uns sont au paradis, comme Suzy, d’autres sont entre enfer et purgatoire. Mohamed, 18 ans, lycéen en série SES : « je suis vraiment déçu. Il me manque seulement 14 points pour obtenir mon Bac. Toute l’année j’ai eu de bonnes notes, pas super bonnes mais correctes. Je viens de parler avec ma prof d’histoire, elle m’a donné quelques conseils pour la repêche de lundi… »
Hormis, le plaisir et la gaieté de la masse des lycéens, il ne faudrait pas oublier les parents. Ils ont subi les angoisses et les tensions de leurs enfants au cours de l’année. Et ce jour d’annonce de résultats est comparable à une libération. « Je suis très fier de mon fils. Il a eu son bac dès son premier passage, pas comme moi qu’il l’ait passé deux fois. Aujourd’hui, j’ai l’impression de rajeunir, d’avoir 18 ans à nouveau … ». Jean-Paul, 44 ans, enseignant.
Leur Bac en poche et la tête déjà un peu en vacances, reste maintenant à savoir quoi faire de ce petit bout de papier, qui fête cette année ses 200 ans.