Alors que, au moins apparemment, cette question semble sans issue, coincée entre la position de principe (en réalité, avec un but politique) des maires; qui au travers de leur association azuréenne présidée par Henri Colomars, manifesteront devant la Préfecture, le 5 juin prochain et celle du syndicat professionnel qui les précéderont un jour avant, le 4 juin, en organisant une assemblée au Théâtre de Verdure, une municipalité vient d’annoncer le projet d’accompagnement de l’organisation des activités périscolaire qui est au centre de la polémique.
C’est Biot qui s’ajoute au Broc, Mouans-Sartoux et Valbonne qui, eux, n’ont pas attendu pour mettre en place cette réforme dès la première des deux années de temps allouées.
Doit-on penser que la « forêt pétrifiée » commence à bouger ?
Guilaine Debras, Maire de Biot, et son équipe municipale ont donné la priorité à la mise en oeuvre de cette réforme en ce début de mandat, en élaborant un projet plaçant l’enfant au coeur des réflexions.
Ce projet permet de respecter les rythmes naturels d’apprentissage et de repos de l’enfant et de mettre en place un projet éducatif territorial (PEDT) offrant aux jeunes biotois un parcours éducatif en cohérence avec les projets d’école.
Le projet a été construit avec pour objectifs de développer l’apprentissage du ‘vivre ensemble’ et de la responsabilité, d’établir une ouverture au monde, à la société et au respect de l’environnement, de favoriser l’intégration de tous les enfants et de développer le partenariat avec les familles.
Les nouveaux rythmes éducatifs ont pour principes directeurs les axes suivants :
alléger la journée scolaire de l’enfant,maintenir la pause méridienne et en aucun cas l’allonger, préserver une régularité du rythme de travail sur la semaine.
Le projet éducatif de la Ville de Biot a été conçu en concertation avec les enseignants, les associations de parents d’élèves, l’Académie de Nice et les différents partenaires pour articuler de façon cohérente les différents temps de la journée d’un enfant, en mobilisant les ressources locales pour garantir une continuité éducative puisque l’apprentissage s’effectue aussi en dehors de la classe.
Les nouveaux rythmes éducatifs à Biot se composeront donc de 24h de classe par semaine, ventilées sur quatre jours et demi dont le mercredi matin. 5h25 d’enseignement seront dispensées par jour et une heure d’activité périscolaire sera proposée aux enfants quatre jours par semaine (lundi, mardi, jeudi, vendredi).
Afin de garantir un cadre stable aux petits Biotois, alors que le cadre national n’indemnise les communes que sur 3h d’activités périscolaires par semaine, la Municipalité a fait le choix de la régularité : elle propose une semaine équilibrée et donc une 4e heure d’activité périscolaire ajoutée au calendrier hebdomadaire.
Facultatives et sur inscription préalable, les activités seront structurantes et enrichissantes pour l’enfant autour des thèmes du sport, de l’art, de la culture, de l’environnement et de la citoyenneté et bénéficieront d’un encadrement de qualité par des enseignants, des professionnels de l’animation et des intervenants extérieurs.
L’enfant étant au centre du dispositif, c’est à lui que reviendra le choix de son activité dès la rentrée de septembre pour favoriser sa responsabilisation, son ouverture d’esprit et non une course à l’activisme. Le dispositif sera évalué en continu avec l’ensemble des acteurs de l’éducation des enfants biotois.
Afin de limiter l’impact financier sur le budget des familles, les taux d’effort ont été révisés à la baisse sur les services liés à l’école comme l’accueil du matin et du soir, la gratuité de l’accueil du mercredi midi et du transport jusqu’au centre de loisirs.
Pour de nombreuses familles, la mise en place de la réforme va se traduire par une réduction de leur contribution.
