À Bonson, le festival, qui se déroulera du 6 au 22 juillet, n’est pas qu’une exposition de plus dans le programme estival : c’est toute une population qui s’ouvre à l’art, un échange entre les artistes et les Bonsonnois.
En 2003, le pari de Jean Mas et de la commune de Bonson était concrétisé par un premier Festival du Peu, couronné par l’exposition au Mamac des centaines de «Peu» créés par les habitants. Les générations se sont rencontrées, le lien social s’est renforcé.
Depuis, la mairie de Bonson et l’association du Festival du Peu organisent le festival chaque année en juillet et proposent, au-delà de l’exposition collective, des soirées de spectacle vivant
et encouragent la création artistique des habitants en leur permettant d’exposer.
Avec des centaines de visiteurs chaque année, la municipalité de Bonson a gagné son pari : faire d’un événement artistique et culturel de haut niveau une réussite, encourager l’expression artistique, intégrer les associations dans l’organisation de l’événement et donner aux gens l’envie de rêver… un peu.
Pour cette 10e édition, le Festival du Peu a mis en place un commissariat un peu particulier, supervisé par Frédérik Brandi : douze artistes qui connaissent le Festival pour y avoir exposé depuis 2003 ont proposé chacun l’intervention d’autres artistes dont ils souhaitent voir le travail exposé à Bonson.
De l’esprit éveillé et spontané de ces parrains (et marraines) jaillit un plateau d’artistes aux techniques et courants artistiques différents, et la cohérence de cette exposition tient pour beaucoup de la richesse de ces relations humaines entretenues au fil des années.
Le Peu ouvre son territoire aux oeuvres de ces artistes «recommandés» et propose une 10e exposition marquée par l’ouverture et l’inventivité.
Des oeuvres monumentales seront installées dans les rues et sur les places de Bonson et six lieux d’exposition accueilleront le travail de ces artistes venus de la région niçoise, du Var, de Paris, du Japon, de Norvège ou des Pays-Bas.
La quinzaine Le goût des traditions festives et de la curiosité des bonsonnois n’est un secret pour personne. Après la fermeture des salles à 20h, un concert de tango dansé (Tango Forte), de la variété réinventée pour rire (AOC), de la musique follement festive (Country Potes) et des airs vénitiens de l’Ensemble Baroque de Nice viendront vérifier le mythe du bon son à Bonson.
Pour se détendre (et bien manger !), des repas en plein air jalonneront la quinzaine, entre soupe au pistou et repas partagé de clôture. Les rôles seront complets avec les contes de la compagnie bonsonnoise En Faim de Contes et la balade théâtrale de la Cie BAL : Les Comédies jardinières. «Un peu qu’il est beau mon jardin !», c’est le nom du concours du plus beau jardin du Gabre, la partie basse du village qui borde le Var. Les jardiniers ont bichonné leurs jardins dans l’attente de la remise des prix : leurs terrains vivants et colorés seront photographiés et les clichés exposés, le temps d’une dégustation de ces saveurs estivales.
C’est dans cette partie de Bonson que la Fête du Gabre rassemble le s habitants chaque année pour un banquet en plein air et des animations inventées par eux. Enfin, l’olive peut se prévaloir d’une fête à Bonson : la Fête de l’Olivier promet un vide-grenier, un marché artisanal, un concours primé d’huiles et d’olives, un concours de lancer de noyau d’olive (non encore homologué auprès de la fédération française) et une ratatouille géante.
Le 10e Festival du Peu s’inscrit dans le parcours de performances initié à l’occasion de l’exposition «A la vie délibérée» conçue comme l’aboutissement d’un travail de recherche mené par la Villa Arson depuis septembre 2007 – grâce au soutien constant du Conseil général des Alpes-Maritimes – sur l’histoire de la performance sur la Côte d’Azur de 1951 à nos jours.
