Une journée de fête nationale transformée en deuil local. Cinq ans après l’attentat de 2016, Christian Estrosi et Jean Castex rendent pour la cinquième fois un vibrant hommage aux victimes.
La Villa Masséna a servi de lieu de recueil aux 280 familles des victimes de cet acte macabre. Par cette commémoration, le Maire entend «trouver les réponses les plus justes» pour aider les éclopés dans leur processus de guérison . Les textes déclamés ce jour se veulent être un palliatif aux dégâts physiques et/ou psychiques causés par cet événement funèbre.
Les vers adoucissent les mœurs
La cérémonie débute par la lecture de trois puissants textes de présidents d’association ( Stéphane Erbs – promenade des Anges, Anne Murris – Mémorial des Anges et Hager Ben Aouissi – Life for Nice). Des vers qui viennent secouer le moral des familles apeurées. «Il faut être meilleurs que les bourreaux !» et faire preuve de «beaucoup de courage, d’une grande détermination, d’une force mentale surhumaine (…) afin de surpasser nos difficultés et nos douleurs, pour revenir à la vie et reprendre une place dans la société.», a déclaré Hager Ben Aouissi. Un message fort, amplifié par l’exécution de ces quelques sonorités musicales notamment «Fuir le bonheur», l’hymne national des victimes du terrorisme ou encore la Marseillaise interprétée par le chœur de l’opéra de Nice.
14 juillet 2016 – 14 juillet 2021
Rip. C’est avec le cœur serré que le cortège ministériel, le Maire ainsi que les proches ont posé en mémoire des victimes des roses blanches. 86 colombes blanches ont été relâchées en l’honneur des 86 morts. Une journée morose pour cette maman opprimée par des souvenirs funèbres . «J’ai perdu ma fille. J’ai eu et j’ai encore du mal à oublier. Elle avait seulement 24 ans.». Une souffrance qui ne laisse pas Jean Castex insensible. Pour lui, cet attentat n’a pas seulement affecté Nice mais «toute la France entière». Il a tenu à prendre certains niçois dans ses bras pour les réconforter, échanger avec eux et prendre quelques selfies histoire de décompresser. C’est sur cette note positive que s’achève la cérémonie.