« Pour une petite question de détail, on a versé beaucoup d’encre et dépensé pas mal d’argent ». Le verdict est sans appel de la part de Juliana Chichmanian-Delpy. Le détail en question portait sur une anomalie dans la procédure de mise en concurrence : Le délai de deux mois obligatoire entre la remise des candidatures et le choix de la société de restauration
Deux versions s’opposaient sur le point de départ de ce délai. La ville soutenait que la date à prendre en compte était celle de l’ouverture des plis par la commission, le 11 avril 2005. De son coté, la préfecture avançait la date du 2 juin, jour où la liste définitive des candidats avait été validé. L’adjointe au maire explique : « le préfet est très pointilleux sur les délais mais c’est son droit après tout ».
Saisie du problème en septembre dernier, le tribunal administratif, se déclarant incompétent sur la question, n’avait pu trancher en faveur d’un des plaignants. Unique solution de déblocage : le Conseil d’Etat. Ce dernier a finalement retenu la proposition de la mairie que le tribunal s’est empressé de confirmer.
Soulagement du coté de l’équipe municipale : « On a toujours l’impression que la ville de Nice ne fait pas assez bien son travail. C’est contraignant et notre image en pâtie », remarque Agnès Rampal, en charge de ce dossier. Elle poursuit : « Ce verdict du tribunal administratif confirme que nous faisons du bon boulot et nous permet d’avancer. Dans le cas contraire, il aurait fallu relancer le dossier, soit un an de perdu et beaucoup de travail à refaire ».
Présent depuis 1 an et demi, Sodexho obtient donc le marché convoité des cantines scolaires jusqu‘en 2010. Après quelques soucis sur la qualité gustative de ses repas, la société de restauration française semble avoir atteint son rythme de croisière. Juliana Chichmanian-Delpy confirme : « On a beaucoup travaillé avec eux, avec l’aide d’une diététicienne, et on est globalement très satisfait de leur prestation ».
L’annonce définitive de l’attribution du marché des cantines scolaires aura lieu lors du prochain conseil municipal, le 8 juillet. Une chose est sure, les 2,9 millions de petits écoliers niçois traités tous les ans mangeront encore « Sodexho » à la rentrée de septembre.
