Les journalistes sont à genoux : que va-t-il décider ? Va t-il se présenter ou pas ? Il poursuit son discours en ne s’aidant de ses notes que pour les chiffres, et rappelle son « attachement à la ville de Nice ». Il maîtrise son sujet. Il est surtout maître du suspens.
Il est 19h30. Tous, invités, badauds, et partenaires son partis. Quelques proches subsistent. Une poignée, une pincée restent et le soir tombe lentement sur la promenade, avare de vérité. Christian Estrosi, est toujours là. On ne le reconnait plus parmi les badeaux. Alors qu’il discute son menton dans la main, et un bras replié sur sa poitrine quelque chose de son visage trahi un partage. Il semble à cheval entre une tracasserie et une décision importante à prendre.
Lundi tout sera fixé. Lundi, les citoyens connaîtront sa décision. Pour l’heure, il pèse le pour et le contre.
Pourquoi faudrait-il qu’il rajoute une troisième candidature, et une troisième fonction ?
Un désistement presque aussi délicat qu’une candidature
Au PS, comme au PC, chacun a déjà admis sa candidature comme certaine. Avec cette position, étrange de challenger, pour qui se serait une première d’occuper le poste de maire de la cinquième ville de France, toute les options deviennent des tentations. Rentrer dans la course municipale alors que devenu ministre d’une majorité, cela le conduirait à livrer bataille à des personnalité de son propre camp serait contreproductif car les autres candidats ont eux mêmes de solides arguments soutenant leur prétention.
Il serait presque aussi difficile d’expliquer le désistement, que d’expliquer sa candidature. Toute personne qui se sait attendue, doit avancer des raisons plausibles expliquant son refus. Et dans ce cas, les déclarations de Jean Icart sont forcément venu troubler le jeu quoique Christian Estrosi ait décidé.
En s’affichant fidèle parmi les fidèles de Nicolas Sarkozy, ne suit-il pas le même panache qui faisait dire alors au futur Président de la République, qu’il appartenait aux ambitieux du petit matin ?