Le président de la Métropole, Christian Estrosi, propose de limiter l’accueil des navires de croisière en rade de Villefranche et d’interdire ceux de plus de 900 passagers dans les ports métropolitains dès 2025. Cette décision vise à réduire la pollution et le surtourisme, malgré des critiques sur son impact économique.
Christian Estrosi, maire de Nice et président de la Métropole Nice Côte d’Azur, propose, en concertation avec les maires de Beaulieu-sur-Mer, Villefranche-sur-Mer, Saint-Jean-Cap-Ferrat et Èze, une nouvelle réglementation pour l’accueil des navires de croisière. Ce dispositif sera soumis au Conseil portuaire le 7 mars.
L’objectif est de concilier santé publique, protection de l’environnement et activité économique locale. En rade de Villefranche, le nombre d’escales annuelles serait limité à 65 jours par an. Cette mesure s’accompagnera d’une jauge maximale de passagers qui reste à définir. La Métropole prévoit également d’étudier le financement du raccordement électrique du coffre d’amarrage de la Marine nationale. Cette mesure réduirait les émissions polluantes des navires en rade.
Aucune unité de croisière de plus de 450 passagers ne serait accueillie dans le bassin Lympia à Nice. Ces mesures visent un équilibre entre la préservation du littoral, la qualité de vie des habitants et le maintien d’une activité touristique régulière.
Une interdiction des grands navires de croisière
En parallèle, Christian Estrosi avait signé un arrêté interdisant l’accès des ports métropolitains aux navires de plus de 900 passagers dès juillet 2025. Cette décision suscite des réactions diverses. Benoît Kandel, du Rassemblement National, critique un manque de concertation et souligne l’impact économique potentiel sur les commerces locaux. Il rappelle que les croisières génèrent environ 25 millions d’euros de retombées annuelles pour Nice et Villefranche-sur-Mer.
Robert Injey, autre voix de l’opposition, reconnaît l’impact des croisières sur l’environnement mais remet en question la cohérence de la politique métropolitaine, notamment en lien avec l’extension de l’aéroport de Nice.
Christian Estrosi justifie cette interdiction par la nécessité de réduire la pollution et de limiter les effets du surtourisme. Il met en avant la protection de l’environnement et l’amélioration du cadre de vie des habitants. Reste à voir comment cette mesure sera appliquée et quelles seront les réactions des autorités concernées. Ce débat illustre les tensions entre développement économique et préservation du littoral.