Philippe Pradal ayant souhaité démissionner de sa fonction de Maire. ( c’est la version officiel, libre chacun d’y croire ou pas ), le Préfet des Alpes-Maritimes ayant accepté cette démission, un Conseil Municipal était convoqué ce lundi 15 mai afin de procéder à une nouvelle élection du Maire de Nice.
Résultat de cette expression de démocratie: Christian Estrosi a repris ses fonctions de Maire( élu en 2008 et réélu en 2014) en quittant celle de 1er adjoint qu’il rend à Philippe Pradal , ancien 1er adjoint, puis devenu Maire en juin 2016, qui redevient 1er adjoint.
Si Patrick Allemand s’indigne ( » cet acte est juridiquement légal, politiquement inacceptable » ), Dominique-Boy Mottard en a fait une lecture ironique ( » figure se samba municipale » et plus politique ( » la concurrence devient rude… sur ces terres où vous étiez autrefois incontesté ») à la fois, en faisant allusion aux supposées mires attribuées à Eric Ciotti sur la maiire di Nice
En fait, cette petite pièce digne de la comédie d l’art ne fait que rétablir une vérité : le maire , ou encore mieux le seigneur de Nice s’appelle Christian Estrosi. Qui , par ailleurs, avait toujours gardé la main sur la gestion de « sa » ville: son slogan n’était pas » nous sommes un tandem, mais je tiens le guidon » ?
Le vote a été une formalité , 55 bulletins sur 57 se sont portés sur son nom alors que son opposant figuratif Marc-André Domergue ( indépendant de droite) en a récolté que 2. Les autres 12 conseillers des 69 qui composent le Conseil Municipal n’ont pas participé au vote.
Pour la désignations des adjoints, une seule liste , proposée par l’ ancien-nouveau Maire, composée des 26 sortants ( dans le même ordre protocolaire) a été votée.
Un long applaudissement a salué Philippe Pradal qui, durant un interim duré 11 mois, a su se faire apprécier pour ses compétences et qualités humaines. Issu de la société civile, ce gentleman a su exercé sa tâche , secondé par un 1er adjoint et président de la majorité municipale encombrant (?), avec équilibre, tact et brio et , il nous soit permis, une certaine élégance d’esprit. Comme quoi, on peut être efficace sans pour autant, déborder.
Il retrouve, on peut croire avec plaisir, ses fonctions vicaires.
Dans le jeu du pourquoi et du parce que, beaucoup de conjectures circulent quant à ce retour relativement rapide à la mairie de Nice de Christian Estrosi , qui avait motivé son départ pour Marseille comme la conquête de la capitale régionale de la part d’un niçois et ce pour la première fois.
Cet orgueil s’est estompé en si peu de temps ? Les objectifs de la mandature ont déjà été mis en place à peine en plus d’un an de travail effectif ?
Renonciateur ou écarte d’un rôle principal dans un parti en main à des dirigeants qui se revendiquent de droite-droite (dure ou forte qu’elle soit,) et qui marche sur les pas de la politique de Front National , refusant de participer à la « recomposition » de la vie politique en acceptant des responsabilités gouvernementales ( hypothèse vraie ou au moins , vraisemblable ), Christian Estrosi a fait le choix de pouvoir régional : maire de la 5è ville de France, président d’une métropole de 500 mille habitants, Président délégué ( et oui, là aussi ce sera un jeu de chaises musicales qui aura lieu, le numéro 2 qui devient numéro 1 et vice- versa!) , la main sur les trois budgets… qui dit mieux ?
Et si on regarde loin, avec une organisation des institutions politiques de plus en plus a l’échelle plurinationale ( globalisation oblige) et territoriale ( localisation oblige) , on voit bien en perspective que l’axe du développement géopolitique et économique se déplacera du centre ( Etat) à la périphérie ( conurbations).
Alors, si Christian Estrosi avait eu, comme souvent c’est le cas, un coup d’avance sur ses détracteurs ?