Dans la tête de Christian Estrosi, depuis fin 2012, le projet fait partie du programme électoral du maire de Nice. Pour l’instant on n’en est qu’au stade des souhaits parce que le dossier de candidature devra être déposé auprès du gouvernement français, qui jugera de sa pertinence au regard des critères développés par l’Unesco et pourra, ensuite, le déposer sur le bureau du comité du patrimoine mondial.
Le projet a pris de la vitesse avec l’arrivée au sein de son cabinet de l’ancien ministre de la Culture Jean-Jacques Alliagon, qui prendra la tête d’une commission chargée de cette candidature. Sa nomination a fait l’objet de critiques de la part de l’opposition qui est aussi revenue sur le coût de cette collaboration.
Le maire de Nice a repoussé les critique faisant état que ce coût est compris dans l’enveloppe du cabinet… Comme si celui-ci n’était pas payé sur les deniers publics !
En tout cas, la figure et les compétences de l’ancien ministre de la Culture, président du Centre Pompidou et du Domaine de Versailles sont au dessus de toute polémique stérile et il parait bien évident que des dossiers si délicats doivent être piloté par des personnalités d’envergure nationale et internationale pour qu’ils aient une chance de succès.
La gestion artisanale, pour ne pas dire autre chose, de la candidature de Nice pour les Jeux Olympiques d’hiver 2018 est un bon exemple pour comprendre qu’avec le copinage on ne va pas très loin.
Ce dossier devra être examiné par un comité technique, habitué aux standard de qualité internationaux. La concurrence d’autres candidatures sera rude et ce n’est pas en poussant la chansonnette que les juges rendront un avis favorable. Pour mémoire, deux autres dossiers azuréens seront présentés au même titre : Le Parc du Mercantour (candidature transfrontalière) et celui du Pays de Grasse, capitale mondiale des parfums. C’est dire qu’avant de se confronter au niveau mondial, il faudra remporter une lutte fratricide où tous les coups seront permis.
Il s’agit d’une opération ambitieuse mais délicate où il faudra faire preuve de maîtrise des relations internationales et d’une diplomatie à toute épreuve.
Jean-Jacques Alliagon est une personnalité reconnue et il a déjà à son actif, il y a quelques années, l’opération qui a porté le mécène et collectionneur François Pinault a devenir le gestionnaire privé de Palazzo Grassi et de la Punta della Salute, deux des plus prestigieux musées de Venise à la barbe de concurrents tel que la Fondation Guggenheim.
Quand on arrive a convaincre les « marchands » vénitiens, on peut très bien se confronter aux experts de l’Unesco ! Meilleur choix ne pouvait être fait.
Célèbre à travers le monde entier, commencée en 1822, la Promenade des Anglais constitue le premier aménagement urbain destiné à favoriser les loisirs balnéaires, devenant un des symboles de la cité niçoise. D’autres sites côtiers du monde comme Copacabana à Rio, le Malecon à La Havane ou Venice Beach à Los Angeles se seraient ainsi inspirés de la pionnière azuréenne.
981 sites dont 38 français ont été classés dans les différentes catégories prévues par l’Unesco
