Depuis 40 ans, on rend hommage une fois par an aux victimes qui se trouvaient dans la caravelle d’Air France, le 11 septembre 1968 et qui s’est écrasée au large du cap d’Antibes. Le 11 septembre 2009, une messe souvenir sera donnée à 10h30 en l’église Sainte-Hélène à Nice suivie d’une cérémonie avec dépôt de gerbes à la stèle du souvenir. Pour le 41e anniversaire de cette tragédie, Christian Estrosi, Maire de Nice sera présent sur les lieux. À la suite de la catastrophe, un comité regroupant 35 familles s’est créé afin découvrir la vérité. Le premier rapport rendu en 1972 mentionnait un incendie dont l’origine restait indéterminée. Mais les familles des victimes réfutent cette thèse. Disposant de nouveaux éléments en 2007, comme des témoignages inédits ou le rapport de la préfecture de Toulon, le collectif demande la réouverture de l’instruction sur la foi de nouveaux témoignages. Celle-ci se voit rejetée par le parquet de Nice. Mais Maître Sollacaro, un des avocats du collectif a déclaré dans l’hebdomadaire l’Express avoir la preuve de l’existence d’activités militaires dans la zone traversée par l’avion.
La piste de l’accident serait écartée
Pour avancer dans le cheminement de l’enquête, Michèle Alliot-Marie, l’ex-Ministre de l’intérieur a indiqué dans un courrier de 2006 que le secret défense pourrait être levé « dans l’intérêt de la manifestation de la vérité ». Deux journalistes ont mené une enquête et ont rédigé un ouvrage (Secret d’Etat *) dans lequel ils éclaircissent différents points. Selon eux, des tirs de missiles se seraient produits entre 8h30 et 12h00 à l’endroit même du passage de la caravelle. Par ailleurs, des documents modifiés mettant en évidence les manœuvres des militaires ont pu être consultés par les deux journalistes. Manifestement à travers ces écrits, les services de l’armée ont une grande part de responsabilité dans le drame. D’autres points demandent encore à être éclaircis mais le 11 septembre 2009, les familles n’auront qu’une idée en tête ; se recueillir pour leurs proches.