Selon une étude menée par OpinionWay pour FAIRE, 69% des Niçois privilégient les commerces de proximité face aux grandes chaînes et 65% ont peur pour leur avenir. Mais faut-il s’inquiéter de la disparition du commerce local ?
Le 02 juillet 2024, OpinionWay publie un sondage sur les Niçois et leur rapport aux commerces de proximité. 69% des sondés privilégient les commerces de proximité face aux grandes chaînes dès qu’ils le peuvent. Cela s’explique principalement par des produits uniques et de haute qualité. Il sont souvent artisanaux ou locaux, introuvables dans les grandes chaînes de distribution.
En revanche, 65% s’inquiètent pour l’avenir de ces commerces. Mais y a-t-il une réelle menace sur ces commerces ? Nous avons été leur poser la question.
Un renouveau après le Covid
Selon Florian Cruset, fromager à la fromagerie Métin, cet attrait pour le commerce de proximité est revenu depuis la fin du Covid : “On a eu un retour aux sources […] les gens font plus attention à ce qu’ils mangent”. Si le pouvoir d’achat a diminué à cause de la montée des prix, le consommateur a une volonté de transparence sur les produits achetés. Du côté des commerces de proximité, l’enjeu est de s’adapter à différents budgets. Les produits ont subi cette augmentation au point où certains ne sont plus vendus par les commerçants locaux. Cela les oblige parfois à être ingénieux : “Maintenant on doit rechercher chez des petits producteurs pour payer moins cher et rester sur de la qualité”, explique le fromager.
Même constat pour Liana Vitale, vendeuse chez Ricami Veronica, qui observe une augmentation de la clientèle depuis le Covid : “J’ai beaucoup de monde qui me dit qu’il préfère venir chez moi, dans un petit commerce, qu’en grande surface”. Pour autant, l’instabilité touristique joue aussi chez ces petits commerçants : “C’est vrai que ça fait un peu peur, on est en début de saison et il n’y a pas grand monde” confie France Hoffmann, patronne de La Confiserie.
Comment aider les commerçants ?
À Nice, des programmes revitalisent le centre-ville et soutiennent les commerces locaux. Des événements culturels et des campagnes incitent les habitants à privilégier les achats dans les commerces de proximité. Mais ils restent encore trop peu nombreux : “Il ne faut pas forcément un investissement financier directement à la boutique mais de la publicité, de la musique dans les rues, de la promotion, tout ça pourrait nous aider” explique Liana Vitale.
Les commerces de proximité à Nice sont confrontés à divers défis comme la concurrence des centres commerciaux et du commerce en ligne, les loyers élevés, et la désertification du centre-ville. Pour dynamiser leur attrait, ils pourraient se tourner vers des innovations sur l’expérience client, adaptées aux besoins locaux. Cependant, seulement 21% des résidents estiment que les commerces de leur quartier offrent une expérience client innovante.
La nouvelle génération et cet effet de mode de consommer local aide aussi ces commerçants. La peur de voir son commerce s’arrêter a toujours été présente. Malgré une instabilité de clientèle locale et touristique, elle n’a pas augmenté chez les concernés.
