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22 novembre 2024

Conseil Métropolitain : Bataille de chiffres autour du compte administratif

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L’essentiel était déjà connu après la présentation du compte administratif 2012 qui avait été dévoilé quelques jours plus tôt. Mais, malgré tout, la dernière séance du Conseil Métropolitain avant la pause estivale a réussi à se transformer en un marathon de « paroles » qui a duré presque une journée entière !


metro.jpg A qui la faute ? Certes à un règlement qui fait prévaloir la formalité à l’efficacité mais, si chacun, à compter du président lui-même, adoptait un style plus sobre, les débats auraient certainement à y gagner ! D’ailleurs, tous les arguments traités ne méritaient certes pas la verve oratoire d’un nouveau Cicéron…

Comme prévu, ce fut tout de même le compte administratif qui souleva l’intérêt de l’assistance. L’opposition contestant le bien fondé de l’illustration claire et concise (les deux allant de paire) du président de la Commission des Finances, Philippe Pradal.
Dans ce débat technique, on pourrait penser que les chiffres sont les chiffres et que deux plus deux fait nécessairement quatre. En fait, c’est le chiffre-fétiche de la dette qui attira toutes les convoitises alors que, comme on devrait le savoir, elle n’est qu’un indicateur marginal.

Avec une certaine hardiesse, on pourrait même dire que la dette peut être un signe de bonne santé parce cela signifie que le débiteur jouit de la pleine confiance des créanciers qui estiment sa pleine capacité de la rembourser (ce qui est le fait principal de tout rapport financier entre deux parties).

N’aurait-il pas été mieux de concentrer l’analyse sur la qualité des dépenses, leurs correspondances et leurs objectifs ?

Mais, la plus que compréhensible volonté de l’opposition de s’opposer (d’ailleurs quel devrait être son autre rôle ?) et donc d’aller chercher les ratios négatifs (et à défaut d’en créer) obtenant, comme revers de la médaille, la justification pour le président de la Métropole dans des envolés lyriques et des sermons anti-gouvernementaux qui ne manquent certes pas de pertinence, sauf peut-être qu’on y retrouve mélangés les problématiques locales et d’autres problèmes et références visiblement plus nationales ou même internationales. A quoi sert-il de comparer la prétendue bonne gestion des finances de la Métropole avec la situation de la Grèce ?

Bref, la phalange de la majorité n’a pas fait manquer son vote unanime à l’approbation de ce compte administratif ne laissant à l’opposition que la maigre satisfaction de voter contre !

Pour le reste, seul de la routine avec des délibérations qui, avec un règlement plus moderne, devraient être traitées en commission.

A quoi bon traiter en plénière les 11 PLU des diverses municipalités, avec ces discussions entre un représentant de l’opposition souvent mal informé et le maire de la commune concernée dans l’absence de tout intérêt de la part de l’assemblée ?

Et que dire de l’attaque verbale à la limite de l’agression de la part du maire de Beaulieu, M. Roux envers Patrick Allemand, et la réponse de celui-ci pour une question qui n’était pas à l’ordre du jour mais qui avait opposé les deux élus au tribunal tout récemment ?

Enfin, une séance affligeante a tel point que beaucoup d’élus (réflexe prémonitoire ?), ont pris les devants, passant des coup de fils, envoyant des textos ou travaillant sur leur ordinateur en toute quiétude.

La palme d’or en la matière ? Elle est attribuée à l’élu qui, dès son arrivée, a commencé à travailler à son ordinateur et après avoir fini (vu l’ampleur de la tâche on imagine qu’il avait quelque retard dans son courrier !) s’est levé et, est parti non sans avoir salué, tout souriant, quelques collègues.

Ce qu’on appelle une participation active, non ?

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