Si un indice ne fait pas une preuve, quand les indices sont nombreux, on est dans un cadre probatoire : Christian Estrosi n’aime pas la délégation des services publics !
Après la gestion du MIN, des cantines scolaires, de la gestion de la Piscine Jean-Bouin et du Festival du Jazz, c’est au tour des transports urbains aujourd’hui et , fort probablement, de la distribution de l’eau dès que le contrat en cours prendra fin ( et dont la date a été avancée au 3 fevrier 2015 du 6 novembre 2017 grâce à une astucieuse interprétation de l’arrêt du Conseil d’Etat concernant l’application de loi Barnier de 1995).
Mais, jurisprudence mise à part, c’est une volonté politique que le maire de Nice veut affirmer: » Mon choix de proposer un passage en régie est aussi guidé par une conviction forte que le service rendu aux citoyens sera meilleur si nous en assurons le gestion ».
Ces deux délibérations ont focalisé les travaux du Conseil Métropolitain d’hier et obtenu le vote favorable des élus, sauf quelques remarques et abstentions de l’opposition (mais gare à la tactique !).
Dans le cas des transports publics, au delà des fausses déclarations parues dans la presse locale il y a quelques temps, les offres des deux candidats (ST2N/Veolia/Transdev et Keolis) étaient en augmentation sensible par rapport au coût actuel et aux objectifs de la Métropole (97 M€ l’une e 101 M€ l’autre contre 81 M€ d’euros par an sur la période 2012-2019).
La question de la DSP de l’eau, détenue par Veolia (une enseigne qui n’est plus à la mode depuis que son présidente n’est plus Henri Proglio) , n’a pas encore fait objet d’une décision mais les flèches vont toutes dans la même direction et on se dirige tout droit vers une régie.
D’ailleurs les chiffres le montrent bien : Depuis le 1er janvier 2012, ce sont déjà 19 communes qui disposent d’un tarif métropolitain harmonisé, 28 communes de la Métropole sont en régie et 22 exploitées au sein de 6 délégations de service public.
Si les services de la Métropole sont en train d’étudier l’éventualité de relancer une procédure de DSP ou de se préparer à une gestion en régie du contrat de Nice, les conclusions sont faciles à imaginer.
D’autre part, la passionnée allocution-marathon du Vice-Président, Hervé Paul, Président de la commission en charge du dossier, annonce la couleur à l’avance et, avec un tel Magistrat des Eaux, ce serait un pêché de regarder ailleurs.
Et puis, comme on dit, « qui fait pour soi fait pour trois ».
Alors, « pour un meilleur service public au meilleur coût pour les usagers » qui semble être le slogan de M. Paul », Vive la régie !