Côte d’Azur Habitat a célébré son centième anniversaire au Centre Universitaire Méditerranéen. Pour l’occasion, le ministre de la Transition écologique et de la cohésion des territoires, Christophe Béchu était présent.
La sécurité et les stratégies bas carbone étaient au cœur des débats ce matin au centre universitaire méditerranéen. Chacun leur tour, Anthony Borré, président de Côte d’Azur Habitat, Christian Estrosi, le maire de Nice et le ministre Christophe Béchu ont pris la parole. Les deux premiers ont exposé plusieurs problèmes qu’ils rencontrent sur leur territoire. La question a rapidement tourné autour de la loi SRU (Solidarité et Renouvellement Urbain). Elle oblige la métropole à proposer 25% de logements sociaux. Mais elle a aussi porté sur les solutions pour assurer la sécurité dans les zones les plus exposées de la métropole niçoise.
Le président de Côte d’Azur Habitat en a d’ailleurs profité pour remercier le ministre de son soutien dans la signature de la convention avec le procureur de la république et le préfet. Celle-ci autorise les bailleurs sociaux et la ville à expulser les délinquants de leurs logements sociaux en cas de faute grave. Bien sûr, le maire a tenu à rappeler qu’il y avait une graduation des signalements qui étaient faits auprès des bailleurs. Ce qui permet de faire la différence entre les infractions majeures et mineures.
D’autres mesures vont être prises
Parmi elles, un renfort de personnel va être déployé. Ils auront pour but de mieux garantir les conditions de sécurité des autres agents. Ils seront formés à la prévention. Mais aussi ils pourront détecter des signes de radicalisation. Un axe de travail essentiel pour Emilie Vasquez, responsable politiques de sûreté et tranquillité résidentielle, “le but est de préserver des conditions de travail correctes pour le personnel”. Pour appliquer ces mesures il faudra internaliser de plus en plus les actions de sécurité dans les missions des bailleurs. Mais les représentants des bailleurs ont quand même alerté les élus et le président sur l’urgence de la situation. En effet, le nombre d’agressions envers les agents ne cessent d’augmenter. Pour autant, les plaintes ne suivent pas la même croissance au contraire. A cause de la pression mise par les agresseurs ou le manque d’aboutissement des plaintes, celle-ci régresse.
S’inspirer de ce qui est fait ailleurs
Dans l’agglomération toulousaine, Luc Laventure, directeur général de Toulouse Métropole Habitat a mis en place un plan de vigilance au cœur de ces zones sensibles. Il repose sur la gestion du personnel et il a pour but de sortir les dealers des halls d’entrées. Pour cela, il a fait appel à des organismes spécialisés. Résultats, ce sont plus de huit cents évictions par semaine qui sont réalisées. Ces plans ont aussi pour but de prévenir l’installation de squats. Un squat représente quinze mille euros à lui seul. Depuis début 2023, soixante-dix squats ont été évités dans l’agglomération toulousaine. Les solutions sont donc propres à chacune mais aussi collectives. L’entraide entre les offices et les régions, ainsi que les échanges sur les mesures mises en place permettront de redonner de la tranquillité aux zones sensibles qui préoccupent les bailleurs.