Deux bâtiments emblématiques de Nice et de son histoire, vont connaître une renaissance et les ors de leur gloire passée. Une Cour suprême fut décidée et créé en 1614 à Nice, elle va siéger dès 1655 et deviendra une Cour d’Appel en 1848.
L’ancien Sénat qui pour la plupart signifiait l’asile de nuit, va retrouver sa grandeur avec une nouvelle destination de ses locaux. On remonte la vieille ville par la rue Droite et l’on se retrouve sur la place Saint François. Là ce sont trois édifices dont la mairie souhaite leur réhabilitation. Le palais Communal de 1584 fut constamment agrandi et modifié jusqu’au XVIII° siècle. Il sera la mairie jusqu’en 1868, puis la chambre de commerce, un commissariat de police et la bourse du travail en 1893.
L’aigle d’Or et le dépôt des bennes à ordures doivent, eux aussi, changer d’affectation, musée, centre d’exposition, en tout cas dans un avenir plus lointain.
L’ancien Sénat n’est plus l’asile de nuit. La réhabilitation des bâtiments à permis de redécouvrir des pans du patrimoine militaire, remparts et défenses de la ville. Aujourd’hui la petite école du patrimoine y est installée. On y accueille les écoliers où des ateliers, variant chaque année, leur permettent de découvrir leur ville et ses racines. L’édifice est important et devrait permettre dans un avenir proche, durant cette mandature, d’aménager des salles de réunions, de conférences et de projections. Un atelier de cuisine niçoise est prévu. Une bibliothèque serait à la disposition du public.
Le conseiller municipal Monsieur Jean Luc Gag, brossa ensuite le projet de la place Saint François. Pour le grand public, cette place est le marché aux poissons et une tour horloge où flotte fier au vent le drapeau de Nice. Mais combien connaissent l’histoire de cette tour, pourquoi cette place est dédiée à Saint François et cette maison fut-elle toujours la bourse du travail ?
Le projet à long terme, dont la réalisation se fera dans une prochaine mandature, est ambitieux : retrouver l’ancien couvent des Franciscains occupé aujourd’hui par les bennes à ordures, rendre au bâtiment sa grandeur passée et utiliser l’édifice l’Aigle d’Or pour des expositions artistiques. Le palais communal deviendrait la maison de la mémoire Niçoise et des traditions. On le voit, les projets sont ambitieux, certains dans les cartons, d’autres déjà réalisés ou en cours de réalisation.
L’objectif est de rendre son cachet d’antan à ces lieux trop longtemps abandonnés. L’école du patrimoine dominée par la colline du Château, là où tout a commencé, là où est née la Nice Médiévale.
Thierry Jan
