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22 novembre 2024

De Vianice à Newzadig…

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Nice Première a retrouvé un niçois qui avait ouvert une brèche dans l’information locale sur le web.

Gilles d’Elia était l’un des fondateurs du journal web Vianice qui prit ensuite le nom de Journal de Nice pour, aujourd’hui, rediriger ses internautes sur Newzadig.

Il nous explique l’itinéraire d’un enfant de Nice et de la toile à Paris.


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Nice Première : Alors Gilles, comment définirais-tu Newzadig ?

Gilles d’Elia : Newzadig est un moteur de recherches d’informations doublé d’un portail qui agrège à chaque instant des centaines de sources d’informations francophones. Mais contrairement aux produits qui existent déjà sur le marché, comme Google News, nous pensons que le classement des infos en grands thèmes (Culture, Economie, International, etc.) est désuet : la technologie de newzadig crée automatiquement des « grappes d’articles » – ce que nous appelons aussi des « clusters » regroupés par mots-clés. Ce sont ces mots-clés qui structurent, selon l’importance des occurences, notre sélection.

L’assurance pour l’internaute de toujours avoir le panorama le plus précis sur l’info. Ainsi, si vous regardez la page d’accueil de newzadig, vous avez en quelques secondes un aperçu complet, précis et parfait de toute l’actualité. Il ne vous reste plus qu’à comparer le résultat avec les portails d’infos que vous connaissez déjà… Et nous n’en sommes qu’à la version 0.1 ! 😉

NP : Combien de sources d’information alimentent Newzadig ?

GE : Près de 400 sources pour la version test, dont Nice-Première bien entendu ! Et plus d’un millier en cours d’indexation. Notre projet est de ne pas nous limiter uniquement aux sources officielles ou influentes. Sans vouloir imposer une vision, je pense que demain, le journalisme est un métier qui aura énormément évolué: les blogs vont prendre une importance considérable, et un bon article d’un blogueur intelligent vaut largement un édito de Colombani ou de July. Ce qu’ont les médias traditionnels en plus de l’analyse de l’info, c’est la source. Mais il ne faut pas surestimer cette importance du « journaliste sur le terrain » : dans 80 % des articles de la presse écrite, ce ne sont pas des envoyés spéciaux mais les agences de presse comme AFP qui fournissent la matière brute.

Demain, ces agences auront pour clients les grands bloggers, et le journalisme traditionnel aura disparu. A cela, on me rétorque souvent : « mais comment va faire le lecteur pour trouver les bons médias dans toute cette jungle alors ? »
et ma réponse est très simple : « vous irez sur newzadig ! ».

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NP : Quels sont les projets de Gilles d’Elia et de Newzadig ?

GE : Améliorer newzadig, chaque jour : nous sommes dans un marathon pour imposer sur le marché une version stable, non-beta, de newzadig, avant l’été j’espère. C’est beaucoup de travail, et même si nous avons un produit unique par la façon révolutionnaire dont il hierarchise l’info, le marché des agrégateurs est aussi hyper-concurrentiel : gagner le leadership dans ce contexte, c’est comme conduire une voiture de Formule 1 sur une route de montagne – c’est excitant, mais on ne peut pas se consacrer à autre chose !

Pour l’instant, le site « newzadig France » nous sert d’expérimentation : beaucoup d’utilisateurs envoient leur feedback. Et si les lecteurs de Nice-Première veulent participer à l’expérience, c’est welcome ! Dès qu’on sera arrivé à la version 1.0, il devient facile de lancer le concept sur les marchés étrangers, UK, Italie, Espagne, Allemangne…
L’Europe, pour commencer !

NP : Tu étais à la base de Vianice, premier quotidien web à Nice. Quels sont tes souvenirs de ce concept ?

GE : « Je ne regrette rien », comme dit la chanson. « C’est du passé n’en parlons plus », comme dit aussi la même chanson !

newzadig.jpg NP : Que penses-tu de la presse locale azuréenne maintenant que tu es un niçois exilé à Paris ?

GE : Je n’aime pas le nouveau format de Nice-Matin, je trouve ça confus, lourd, peu aéré, ça ressemble à un gratuit, sauf que c’est payant.

Mais enfin, l’avenir à Nice appartient plus à des médias comme Metro et bientôt 20 Minutes, qui est un excellent gratuit aussi. Ici à Paris, je préfère lire 20 Minutes, je trouve que c’est vraiment un journal de qualité.

Et puis il y a Internet : à mon avis, c’est là que ça va se jouer. Pas forcément sur le web, mais sur les supports émergeants : je pense à l’encre électronique, le produit « Plastic Logic », le « Librié » de Sony qui cartonne au Japon, et sans doute aussi les i-Pod, qui peuvent devenir un excellent support de lecture pour la presse. Lorsque ces supports seront moins expérimentaux, je m’imagine bien monter un e-journal sur Paris !

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