Des travaux majeurs sont prévus sur les lignes ferroviaires : Nice/Breil-sur-Roya et Marseille/Nice. Le but ? Moderniser les transports de la région.
Une rénovation cruciale pour la ligne Nice-Breil
À partir de septembre 2024, la ligne ferroviaire Nice-Breil-sur-Roya sera totalement fermée pour 16 mois. En effet, des travaux de rénovation profonds s’imposent. Ils sont indispensables pour sécuriser et moderniser cette ligne. Ainsi, la fermeture durera du 4 septembre 2024 au 14 décembre 2025. Ce choix, bien qu’il perturbe les usagers, vise à accélérer le chantier.
D’ailleurs, un budget de plus de 130 millions d’euros a été mobilisé. Il s’agit d’un investissement issu du plan État-Région, avec la contribution de l’Italie. Ainsi, ce financement permettra de restructurer les tunnels, de renforcer les ouvrages en terre, et de remplacer plusieurs ponts. Notamment, les tunnels de Braus et du Mont-Grazian verront leurs voûtes confortées. Par ailleurs, le pont-rail du Calvaire à Drap-Cantaron sera remplacé.
Pendant la durée des travaux, des bus de substitution seront mis en place pour les usagers. Cependant, cette solution temporaire est loin de faire l’unanimité. De nombreux voyageurs, déjà éprouvés par les interruptions antérieures, jugent les bus trop lents et peu pratiques pour rejoindre le littoral niçois.
La Ligne Nouvelle Provence Côte d’Azur : un projet pharaonique
Parallèlement aux travaux sur la ligne Nice-Breil, la Ligne Nouvelle Provence Côte d’Azur (LNPCA) s’apprête à transformer en profondeur la ligne ferroviaire entre Marseille et Nice. En effet, ce projet doit débuter dans les prochains mois. La livraison se fera progressivement entre 2030 et 2035. En outre, la Région Sud souhaite accélérer la réalisation de cette ligne en vue des Jeux Olympiques d’hiver de 2030.
Ainsi, la LNPCA prévoit d’introduire trois TGV par heure entre Marseille et Nice. Par ailleurs, un train circulera toutes les dix minutes entre Cannes, Nice, et Menton. De plus, le projet prévoit la création de neuf nouvelles gares. Des services express régionaux métropolitains verront également le jour autour des aires urbaines d’Aix-Marseille, Toulon, et Nice. Cette augmentation considérable de l’offre ferroviaire devrait permettre d’accueillir 23 millions de passagers supplémentaires par an d’ici 2035.
Le projet LNPCA se décompose en deux phases majeures. D’abord, la première phase débutera au second semestre de 2024. Elle se concentrera sur la création de nouvelles voies à la gare TGV de Nice Aéroport. De plus, des aménagements sont prévus à la gare Saint-Charles de Marseille. Ensuite, la deuxième phase inclura des travaux souterrains complexes. Ceux-ci transformeront la gare Saint-Charles en une gare traversante, améliorant ainsi la fluidité du trafic.
Enfin, le coût total du projet est estimé à 3,64 milliards d’euros. Il sera financé à 40 % par les collectivités locales, à 40 % par l’État français, et à 20 % par des fonds européens.
