L’élu municipal d’opposition l’annonce par un communiqué : « j’ai saisi aujourd’hui par courrier*, le président de la Cnil, pour solliciter son avis sur la volonté de la ville de Nice, d’utiliser un logiciel mis au point par la start-up messine TWO-I (pour two eyes), destiné à détecter l’humeur des passagers dans le tramway.
Et explique ainsi son initiative: « A Nice, ce sont les caméras du tramway, reliées au centre de supervision urbain (CSU), qui permettraient, via ce logiciel, d’analyser les émotions des passagers en temps réel. Le logiciel d’analyse vidéo de TWO-I, capable de « lire » plus de 10 000 visages à la seconde, se chargerait de traiter les émotions qu’ils dégagent et de déterminer, entre autres, les visages anxieux, nerveux, coléreux qui « révéleraient » des personnes « potentiellement dangereuses ».
En la motivant : » On pourrait cibler n’importe quel voyageur du tramway qui, en quelques secondes, passerait du statut « d’usager » des transports publics préoccupé par un problème personnel à celui de « suspect » pouvant entraîner une intervention des forces de sécurité ».