Deux dossiers viennent de rebondir à Nice dans un calendrier politique où l’approche des municipales de 2014 se fait de plus en plus sentir : Celui de la rue Trachel et celui de la ligne 2 du futur tramway Est-Ouest.
Le réaménagement de la rue Trachel s’inscrit dans le cadre de la rénovation urbaine des quartiers Notre-Dame Thiers Vernier avec à la clé 70 millions d’euros liés au PNRQAD (Programme National de Requalification des Quartiers Anciens Dégradés). Globalement ce projet fait l’unanimité des riverains et commerçants. Au niveau de la rue Trachel la discussion portait sur les immeubles du 42 et 42 bis qui devaient être démolis et sur le jardin du square colonel Jean-Pierre qui disparaissait pour réapparaître quelques mètres plus loin.
La mobilisation des riverains, relayée non sans arrière-pensées par les formations politiques d’opposition municipale, a conduit le maire à modifier cette partie du projet qui sera soumis à l’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine en espérant que les 70 millions espérés ne passeront pas à la trappe …
En ce qui concerne la future ligne 2 du tramway Est-Ouest, les tenants et les opposants au tramway métro crient tous victoire. Du côté de l’hôtel de ville il n’y a aucune modification au fond du projet mais la réalité économique pousse à modifier le phasage. C’est ainsi que la partie souterraine de Grosso au port sera bien creusée mais la livraison en 2017 s’arrêtera à Jean Médecin. L’arrivée au port est quant à elle prévue pour 2019 ou 2020.
Les formations politiques et le collectif pour une autre ligne 2 pavoisent et interprètent cette modification de calendrier initial comme un premier succès.
Ces deux dossiers posent sur la forme la question de l’exercice démocratique au sein d’une cité. La mise en débat d’un sujet sous-entend inévitablement que celui-ci puisse être amendé et modifié. Le débat politique gagnerait en crédibilité s’il devenait plus apaisé entre, une majorité trop souvent caricaturée comme « droite dans ses bottes » et sourde aux aspirations des citoyens, et une opposition qui en appelle à la concertation dans l’unique objet de tenter de marquer des points sur le ring politicien.
Souhaitons que ces exemples permettent d’engager une réflexion sur la prise de décision et l’implication des niçoises et des niçois au sein de nos démocraties représentatives qui aspirent à devenir également participatives.
Hervé CAEL