Confortablement installée à la terrasse du « Restaurant des Pirates », à deux pas de la Pinède, Diam’s incarne la simplicité.
Confortablement installée à la terrasse du « Restaurant des Pirates », à deux pas de la Pinède, Diam’s incarne la simplicité. Née le 25 juillet 1980 à Chypre d’un père chypriote et d’une mère française, la «Boulette » (surnom que lui donnent ses amis parce que j’elle adore manger) est dans son plus simple appareil. A la mode belle gosse, comme elle dit.
Peu de maquillage, petit haut décontracté, short et tongs, Mélanie Georgiades, alias Diam’s, explique ses engagements. « Je ne fais pas de politique. Je fais du civisme. L’ampleur qu’avait pris la chanson « Marine » m’avait beaucoup étonnée ».
Ce que veut Diam’s ? Echapper aux clichés. Même si, c’est mission impossible. « Je sais que pour beaucoup, la France se résume à la baguette et au saucisson. Attention, je ne critique pas les gens qui aiment la baguette, le saucisson et le Beaujolais. Je dis juste que la France que je connais ne ressemble pas à cela ». Exit aussi le cliché des banlieues : « Il faut arrêter de dire que la banlieues, c’est les voitures brûlées et le chômage. Au contraire, c’est un vivier formidable. Plein de jeunes veulent s’en sortir, arrivent à décrocher un diplôme».
Le cliché de la télé-réalité en prendra aussi pour son grade. « Les gens pensent que la musique c’est facile. Mais la majorité des gens que je connais ont ramé. Moi aussi ».
« Clope au bec », la rapeuse se défend de devoir son succès au fait d’être une femme. « C’est encore un cliché. Le rap n’est pas un univers macho. En 99, il n y’a que la presse spécialisée qui s’intéressait à moi. On me connaît parce que je suis médiatisée. Mais, il y a plein de filles qui rapent. Je suis fière d’être l’une parmi elles ».
Pourtant, elle reconnaît : « le fait d’être une fille permet d’explorer d’autres sujets : l’amour, l’infidélité, le suicide »… Quant à changer de genre, Diam’s n’y pense pas. Rapeuse elle est, rapeuse elle restera. « Le rap et une musique riche, une musique d’auteur, avec ses codes, qu’on le veuille ou non. Le slam ? Oui, moi aussi, je pourrais chanter mes textes à capella. Mais bon, c’est un autre art ».
La musique c’est une longue histoire d’amour. Même si Diam’s ne prétend pas être une chanteuse. « J’aime la chanson française. J’aime Aznavour, c’est un peu le grand-père pour notre génération. Céline Dion restera la meilleure interprète de la terre. Mais, c’est encore un cliché, je n’écoute pas Cabrel toute la journée ».
Ses textes sont parfois violents. Parfois durs, voire bruts de décoffrage. Pour Diam’s, pas question d’être cataloguée : « Je ne suis pas une mauvaise fille. Je suis une petite nana pleine de contradictions ».