Phénomène de la modernité, la consommation des drogues (cannabis, héroïne, cocaïne, stupéfiants synthétiques) a assumé une dimension internationale qui en fait le troisième produits de commerce plus rémunérateur, après ceux des armes et du pétrole.
Les chiffres sont là pour le prouver : Au niveau mondial (UNODC) , 16 millions d’usagers habituels dont 3 millions de séropositifs , 200 000 morts par an, entre 300 et 500 milliards de chiffre d’affaires.
En France, en additionnant les diverses catégories, on dépasse largement le million. Facile de comprendre comme on ne peut réduire ce fléau à un problème local, même si chacun regarde ce qui se passe chez soi..
Le préambule sert à encadrer dans sa dimension réelle une polémique récurrente : Le trafic de drogue est un gros problème d’ordre public et les drogués dérangent directement par leur présence et, indirectement, par les traces de leur passage.
Mais les drogués sont-ils des malades qu’il faut soigner ou des pestiférés qu’il faut refuser, voire isoler ?
On comprend que face à l’insolubilité du problème, la tendance est de tourner la tête pour que d’autres s’en occupent. Discours pas glorieux mais que l’on peut comprendre à titre individuel…
On comprend moins qu’un ‘élu, commerçant de son état, qui au cours d’une assemblée de l’association professionnelle de son quartier, se laisse aller à des considérations de l’homme de la rue en s’emportant contre une association de soutien qui distribue les seringues pour que, au moins, les drogués évitent de s’infecter en utilisant un matériel non stérilisés et qui bien évidemment, une fois utilisées, finissent sur la chaussée ou dans les caniveaux, alors que leurs utilisateurs donnent vie à ce triste spectacle de rue dans des conditions inacceptables.
Un véritable spectacle de misère humaine, de fracture entre pauvres gens et honnêtes citoyens. Mais, que faire face à cette déshérence morale ? Personne n’a la réponse, ni la moindre solution.
Prévenir, sanctionner, les deux. Oui, mais après?.
Dans ce brouillard, la seule chose qu’il ne faut pas faire, c’est parler pour ne rien dire sinon que des tristes banalités.