C’est l’un des titres de gloire de la capitale azuréenne de n’avoir dû sa liberté qu’à ses propres forces, à ses propres enfants. Même si, pour cela, elle a payé le prix du sang avec 31 tués et 280 blessés. L’occupant, de son côté, a perdu 25 hommes et 105 ont été faits prisonniers.
Combien d’insurgés dans les rues ? « 700 à 800 à faire le coup de feu et à peu près autant à occuper les entreprises et les sites stratégiques : la poste Thiers, la gare Saint-Roch, le dépôt des TNL à Sainte-Agathe… », estime l’historien de la Seconde Guerre mondiale, Jean-Louis Panicacci.
La veille le 27 août 1944 , le Comité insurrectionnel , réunit au 20 boulevard de Cessole, prit la décision de déclencher le soulèvement général pour le lendemain dès six heures, bien que ne disposant que d’un peu plus de cent hommes armés de grenades, de 20 mitrailleuses, 40 mousquetons et quatre mitrailleuses lourdes.
Deux jours après, les troupes américaines entraient à Nice où déjà la plupart des corps municipaux et d’Etat étaient reconstitués ou en voie de l’être.
Nice s’était libérée seule, sans l’aide des troupes alliés, et elle peut s’enorgueillir d’avoir été l’une des rares dans ce cas.
Moins d’un an plus tard, le 9 avril 1945, le général de Gaulle, dans un discours prononcé sur la place Masséna, devant une foule en liesse, dira : « Nice, par l’héroïque sacrifice de ses enfants s’est libérée de l’occupant. Nice libérée, Nice fière, Nice glorieuse ».