Le gouvernement cherche à réduire son déficit budgétaire à tout prix : il devrait se concentrer sur un manque à gagner qui augmente : la fraude à la TVA.
Le rapport publié par la Commission Européenne ne porte que sur la période 2010-2014 mais elle est plus que claire : la France perd de plus en plus d’argent à cause de la fraude à la TVA.
En 2010 la différence entre la TVA théorique et la TVA perçue atteignait déjà 14,9 milliards d’euros.
Alors que la fraude a touché un minimum en 2011 avec seulement 9 % de fraude (soit 13,4 milliards), elle est passée en 2014 à 24,4 milliards (14 %) soit une augmentation en 4 ans de 5 %.
La dernière publication de Bruxelles sur la question montre qu’elle augmente fortement dans l’Hexagone ( +5% entre 2011 et 2014) , surtout depuis que la TVA à taux réduit de 7 % a été portée à 10 %.
Surtout, la Commission Européenne estime que c’est en 2014, année du passage de la TVA à 10 % pour le taux intermédiaire qui était de 7 %, que tout s’est joué.
Cette année-là, la TVA normale avait été également augmentée passant de 19,6 % à 20 % mais la différence de 0,4 % est minime par rapport à l’augmentation de 3 % du taux intermédiaire.
A noter qu’entre 2013 et 2014, alors que la situation s’est globalement améliorée dans l’Union Européenne et que la fraude a coûté 2,5 milliards d’euros de moins, en France la fraude a augmenté de 4 milliards d’euros.
Si la fraude à la TVA augmente en France, le pays n’a pas de quoi rougir : 14 % est la moyenne en termes de fraude à la TVA ; elle atteint, au niveau européen, 159,5 milliards d’euros en 2014 .