Pour le soutiens du France « bashing » ce n’est pas une bonne nouvelle.
Le Gouvernement a rendu publics les nouveaux indicateurs de ce qu’on pourrait appeler le » bien-être global » du pays, indicateurs qui vont au delà du simple PIB mais prennent en compte d’autres paramètres.
En fait, le Produit intérieur brut (PIB) ne reflète pas l’activité économique parce qu’il met l’accent sur la quantité, et non sur la qualité.
Principal reproche ? Il ne prend en compte que les transactions marchandes, pas les activités non monétaires comme le travail bénévole ou domestique, qui contribuent à la qualité de vie des habitants. En outre, il n’intègre pas l’impact souvent néfaste des activités de production pour la société.
Pour contourner ces différentes lacunes, plusieurs instruments « alternatifs » ont été mis au point, ces dernières années, prenant en compte les dimensions sociales, culturelles ou environnementales dans leur évaluation de la richesse.
Parmi ceux, on y retrouve celui de l’économiste indien Amartya Sen, prix Nobel 1998 et père de l’indice de développement humain (IDH). Cet outil, créé en 1990 pour le Programme des Nations unies pour le développement, combine trois critères : le revenu par habitant, l’éducation et l’espérance de vie.
Dans les années 2000, plusieurs dizaines d’indicateurs supplémentaires ont vu le jour, comme l’indice du bien-être économique (IBEE) ou l’indice du mieux vivre (IMV).
Sans oublier le fameux « bonheur national brut » (BNB), élaboré par le petit royaume du Bhoutan.
Les dix indicateurs alternatifs, présentés par le gouvernement ont été retenus en vertu de la loi sur les nouveaux indicateurs de richesse, adoptée au printemps 2015. Ils serviront à mesurer chaque année l’état de santé de la France au-delà des variations du PIB,
La France au-dessus de la moyenne européenne pour 6 indicateurs sur 10, ce qui est encourageant, et on constate des progrès réalisés, notamment en matière de réduction des inégalités,
D’après ce rapport, la France se situe au-dessus de la moyenne européenne sur le plan de la lutte contre la « pauvreté en conditions de vie », mesurant les situations de difficulté économique durable. En 2014, cette dernière touchait 12% des Français, contre 19,6% en moyenne dans l’UE.
Pour l' »écart de revenus », mesurant la différence entre la rémunération des 20% des ménages les plus aisés et celles des 20% les plus modestes, la France fait également mieux que ses partenaires, avec un écart de 4,3 contre 5 dans le reste de l’UE.
Le pays, enfin, obtient de bons résultats pour les « sorties précoces du système scolaire » (8,5% des 18-25 ans contre 11,1% dans l’UE) et de l' »espérance de vie en bonne santé », qui évalue le nombre d’années qu’une personne peut compter vivre en bonne santé (64,4 ans pour les femmes et 63 ans pour les hommes).
Le pays obtient en effet de moins bons résultats dans certains domaines : sur l’endettement — tant au niveau de la dette publique (96% du PIB contre 87% dans l’UE fin 2014) que de la dette des entreprises (81%, contre 48% en Allemagne) — ou encore sur la préservation des sols avec 5,8% des sols artificialisés (bitumés ou construits) contre 4,6% en moyenne dans l’UE.
Sur le plan de « l’effort de recherche », qui mesure la part de dépense intérieure consacrée à la recherche et au développement, le pays se situe au-dessus de la moyenne européenne (2,3% contre 1,9%), mais il est à la traîne par rapport à l’Allemagne et l’Autriche (2,9%), ou aux pays nordiques, qui dépassent les 3%.