Ces dix dernières années, la France a amélioré ses performances environnementales: les émissions des gaz à effet serre, des principaux polluants atmosphériques et les prélèvements d’eau douce ont fait enregistrer des améliorations significatives.
Cependant, selon un récent rapport de l’Organisation de Coopération et Développement Economique (OCDE), des progrès restent à faire pour réduire la pollution par les nitrates et les pesticides, améliorer la qualité de l’air et limiter l’artificialisation des sols.
L’Examen Environnemental de l’OCDE « salue les efforts de la France pour faire aboutir l’accord historique sur le climat à la COP21. Pour y contribuer, le pays a adopté la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte en 2015 dans laquelle elle fixe des objectifs ambitieux pour réduire davantage les émissions de gaz à effet de serre, améliorer l’efficacité énergétique, développer les énergies renouvelables et diversifier la production d’électricité. »
L’économie française est déjà « l’une des plus sobres en carbone de l’OCDE en raison de la prépondérance du nucléaire (46% de ses approvisionnements en énergie primaire en 2014) dans son mix énergétique. »
Cependant, « le parc nucléaire français vieillit et la France est en retard sur ses objectifs de développement des énergies renouvelables. Ils représentent actuellement 14,6% de la consommation finale brute d’énergie, l’objectif 2020 de 23% de renouvelables sera difficile à atteindre. »
Angel Gurría, Secrétaire général de l’OCDE, assure : « La France doit fixer les trajectoires de développement des différentes énergies pour donner de la visibilité de long terme aux investisseurs. Il faut tenir les engagements pris à Paris et la France doit pour cela mettre en oeuvre la loi de transition énergétique ».
Il ajoute : « Il faut féliciter la France de la composante carbone introduite dans la taxation des énergies fossiles. »