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22 novembre 2024

Economie : Les entreprises qui appartiennent à un Pôle de compétitivité s’en sortent bien.

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Les Pôles de compétitivité ont 10 ans. Une bonne occasion pour faire le point sur l’efficacité de ce dispositif, dont la performance n’était pas acquise au départ. Plus de dépenses pour l’innovation, plus d’embauches de personnels en R&D, plus de brevets déposés…


Petit retour en arrière: en juillet 2005, le gouvernement labellisait 67 pôles de compétitivité, sorte de clusters «à la française». Après la fusion de certains d’entre eux et la labellisation de quelques autres au fil des années, les pôles de compétitivité sont aujourd’hui au nombre de 71.

Ils ont pour but affiché de renforcer l’innovation et dynamiser la compétitivité de l’industrie française en favorisant les collaborations entre entreprises, start-ups, universités et laboratoires de recherche publics présents dans une région. Le tout avec un coup de pouce financier.

L’État a ainsi alloué une enveloppe de 1,5 milliard d’euros, sur la période 2009-2012, pour financer des projets de recherche partenariaux, des exonérations de charges sur les postes de chercheurs au sein des entreprises, ainsi que l’animation des pôles.

Dix ans près, donc, cette méthode est-elle efficace? Au total, ce sont 1600 projets collaboratifs de recherche, portés par les pôles de compétitivité, qui ont bénéficié du soutien financier de l’État -pour un montant total de dépenses de R&D de près de 6,8 milliards d’euros, cofinancés par l’État à 24%, les collectivités à hauteur de 16% et les entreprises pour les 60% restants.

Les résultats obtenus montrent d’abord un effet de levier des aides publiques. Lorsqu’une entreprise reçoit en moyenne 103.000 euros d’aides publiques en 2012, elle accroît ses propres dépenses de recherche de 474.000 euros la même année.

Au total, les entreprises des pôles consacrent en moyenne 691.000 euros de plus à leurs activités de R&D en 2012 que les entreprises restées hors des pôles.

L’effet se fait également sentir de manière croissante sur l’embauche de personnels de R&D: les entreprises ont chacune recruté en moyenne par 2,5 personnes supplémentaires en 2007 et 6,5 personnes en 2012.

L’effet de l’appartenance à un Pôle est enfin perceptible sur le nombre de brevets déposés, à partir de 2010. En 2012, ce sont en moyenne deux brevets supplémentaires par entreprise membre des pôles qui sont déposés.

Avec la mise en place des nouvelles régions, ils vont devoir s’adapter. Ils doivent aussi «se mettre en cohérence» avec les neuf priorités de la Nouvelle France industrielle.

Cette réforme s’articulera autour de trois principes: «la consolidation, la lisibilité et la proximité».

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