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21 novembre 2024

Election municipale 2020 : une reconstruction de la gauche Niçoise possible …

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David Nakache est président de l’association « Tous citoyens » et 8ème sur la liste VIVA. Pour lui, la liste AEI-EELV est un leurre qui ne peut représenter ses idéaux socialistes et écologistes.


Est-ce que la liste VIva soutient un candidat au Second tour ?
Non. J’ai déjà exprimer ma position : les électeurs sont sont responsables, chacun sait ce qu’il a à faire. Il est n’est pas question de donner des consignes de votes comme si les voies qui avaient votés pour Viva étaient des voix qui nous appartenaient.

Et vous ?
A titre personnel je voterais blanc. Ni le socialisme auquel je crois ni la défense de l’environnement ne seront représentés au second tour des élections municipales à Nice

Pourquoi ne pas voter la liste EELV qui est pourtant de gauche ?
Sur le papier ce que dit par exemple Jean-Christophe Picard sur la représentation citoyenne est louable. Quand on regarde leur programme on ne peut qu’être d’accord. Mais il faut regarder la réalité des actes.
On se retrouve avec un second tour éminemment problématique car en étant de gauche je devrais normalement voter les yeux fermés pour une liste avec le logo Europe Ecologie. Le problème est que la liste qui candidate à Nice est un leurre. Ce sont des faux représentants de l’écologie.

Quel est le problème de la liste EELV ?
Quand vous regardez le bilan des élus sortants comme Juliette Chesnel le Roux ou Fabrice Decoupigny, il est quasi inexistant. Quand on regarde la posture politicienne de Jean marc Governatory il se dit ni de droite ni de gauche.
Mais il valide le libéralisme économique qui est à la source de la destruction de l’environnement. D’autant plus qu’il se positionne politiquement de façon bien étrange. En débat il défend les voisins vigilants, il ne dit pas un mot sur la politique sécuritaire de Christian Estrosi.

Quid de la liste de Christian Estrosi ?
La politique menée par Christian Estrosi depuis deux mandats est une politique fondamentalement anti-écologique. Il agit à l’encontre des fondamentaux de l’écologie. Quand on développe le surtourisme à ce point on crée des problèmes de santé publique. On dénombre 500 décès prématurée par an dans la métropole Nice côte d’azur liés à la pollution atmosphérique.
On assiste à une bétonisation de la pleine du var et de la bande littorale à outrance. Il n’y a aucune anticipation des dérèglements climatiques.
On voit donc qu’à tous les niveaux cette politique va à l’encontre de la protection de l’environnement et de la biodiversité.

Pourquoi une fusion avec le Ps et EELV n’a pas pu se faire ?
Sous le label écologie il y a des réalités politiques très différentes. Il y a des listes EELV dans d’autres villes pour qui j’aurais voté sans hésitation. Pareil pour les socialistes, il y a dans d’autres villes des personnes du parti socialiste sur des lignes proches de Benoit Hamon ou Arnaud Montebourg qui développent une vrai politique de gauche.
Mais le PS Niçois votent depuis 10 ans les textes les plus libéraux dans toutes les motions du parti socialiste et défend les postions les plus sécuritaires. Ce sont des socialistes qui ont défendu la politique d’Emmanuel Macron quand il était ministre de l’industrie. Ils ont aussi défendu la politique sécuritaire de Manuel Valls.

Comment pouvez faire pour rassembler une gauche forte et soudée ?
La crise sanitaire nous l’a montré, il faut repenser et relocaliser l’appareil productif tout en tenant compte de des impératifs environnementaux. Il faut repenser un mode de développement économique urbain et humain complètement différent. On a des villes où on a bien anticipé le problème. Mais on a des villes comme Nice où ceux qui se disent écologistes et ceux qui se disent socialistes pensent que le libéralisme économique et le productivisme sont compatibles avec l’écologie.

Concrètement par quels moyens vous comptez vous y prendre ?
Pour reconstruire une gauche à Nice, nous avons réussis à rassembler à Viva d’une part des personnes qui ne sont encartées dans aucun parti politique et d’autre part des forces politiques constituées : le parti communiste, Génération.s, la France Insoumise et Ensemble. On a donc quatre forces politiques qui se sont rassemblées pour former Viva.
Viva continuera après les municipales. On a crée une plateforme de rassemblement de la gauche et de l’écologie. Ils nous manquaient 720 voix pour être au second tour mais on a posé un jalon, un acte de refondation de la gauche niçoise. Et on l’ouvre à tous les écologistes et les socialistes qui ne se reconnaissent pas dans les partis portant ces noms.

Est-ce que vous ferez entendre vos idées par la voie citoyenne ?
Oui. Je suis président de l’association « Tous citoyens », je n’ai jamais été élu, et pourtant je fais entendre ma voix. Des citoyens qui n’ont pas de mandat électif peuvent participer au débat public, faire des réunions publiques, organiser des rassemblements, faire pression sur les élus… Nous faisons vivre la démocratie locale.

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