Les urnes ont été fermées, le décompte du scrutin effectué, les résultats proclamés mais cette élection départementale chez les Républicains est loin d’être classée .
Si les vainqueurs se félicitent, les battus n’ont pas déposés les armes , et parlent de fraude massive , laissant planer la probabilité d’un recours.
Eric Ciotti peut se féliciter pour s’être emparé du parti , même si le score obtenu, 88% de votes sur les 64% exprimés, signifie que 6/10 des inscrits ont mis son nom sur le bulletin. On est loin d’un plébiscite!
Le député niçois ne cesse de faire référence aux « valeurs » dans lesquels électeurs républicains se seraient reconnus et qu’ils ont choisi.
Encore qu’il faudrait savoir de quels valeurs il parle: la fermeture des frontières aux immigrants, la baisse d’impôts, l’organisation de la sécurité publique ne sont que des simples choix politiques sur lesquels tout le monde , à quelques nuances près, peut se déclarer d’accord.
Les valeurs sont autre chose.
Peut-être bien que les battus soient des « mauvais perdants » comme ils les a définis Eric Ciotti dans une intervention à une télévision. De nature, la défaite ne rend pas joyeux mais grincheux.
En premier lieu, le système choisi du vote électronique , s’il permet facilement le bourrage des urnes, laisse planer le doute de manipulations ( codes transférés, vote plurim) sinon des fraudes.
Probablement l’équipe Ciotti a mieux préparé cette consultation électorale, certainement elle a mieux organisé la coordination de ses électeurs pour le vote.
Mais certains résultats – même s’ils étaient légitimes ( et rien permet de dire qu’ils ne le sont pas) surprennent par leur ampleur et là la demande s’impose et la réponse ( « ce ne sont que des mauvais perdant ») pose problème.
D’ailleurs le ver était déjà dans le fruit: les Alpes-Maritimes première fédération de France!, 10600 inscrits, dont plus de 3000 dans les dernières semaines.
On veut bien que les maralpins aient tous les virus de la politique active , mais quand on va aux meetings de propagande politique on voit bien les gens qu’ y participent et la composition sociologique de ces assemblées.
Comme diraient les napolitains, qu’ils ont quelques compétences en matière: « acca’ nisciuno è fesso » , qu’on pourrait traduire ( mal) en : in ne faut prendre les gens pour des idiots.
En tous cas , cette élection n’aura pas été inutile: elle a permis l’éclosion d’un nouveau talent de la politique niçoise, Sébastien André qui a mis ko la puissante sénatrice Dominique Estrosi-Sassone dans la 3è circonscription.
Sûrs et certains qu’il a été voté par ses choix politiques détermines pas les fameux « valeurs » ?