Une quinzaine d’entreprises locales ont exposé les solutions de l’avenir entre tables rondes, conférences et expositions. Photovoltaïque, solaire thermique, mini-éolien, biomasse… les réponses sont multiples mais le choix difficile. Zoom sur le photovoltaïque, la transformation de l’énergie solaire en électricité.
Formé de cellules de silicium (à base de sable), le panneau photovoltaïque est sûrement l’énergie renouvelable de demain. Efficace et rentable, celui-ci est peu connu du public mais commence à percer le marché. Dyane Berger, gérante d’Amisolaire est venue, vendredi 26 et samedi 27septembre, à l’Acropolis, présenter son énergie renouvelable, le photovoltaïque. D’un accent allemand très marqué, elle explique : « Dès les années 90, j’ai senti que le marché allait exploser. Malheureusement, c’est un produit qui est cher à l’investissement mais qui devient très vite rentable ».
Installée sur Nice en janvier 2001, Dyane Berger a monté son entreprise seule. Elle raconte : « Quand je suis arrivée, on était seulement deux à faire du photovoltaïque. Le canadien a fait très vite faillite ». Ce n’est qu’en 2003 qu’elle fait sa première installation sur Nice, avenue Sainte-Marguerite. « Aujourd’hui, la demande a augmenté à l’inverse de l’offre. Il y a une rupture de stocks mondiale. C’est pourquoi, les prix sont chers », assure la gérante. Pour une surface de 24 m², l’installation revient à environ 21 000 euros.
“ La France a fait une énorme erreur, celle de s’orienter vers le nucléaire”
Le fonctionnement du photovoltaïque est simple : le panneau solaire, composé de cellule de silicium, absorbe le soleil la journée. L’énergie solaire est alors transformée en électricité, conservée dans une batterie. Celle-ci peut être revendue à une compagnie d’électricité. Le prix est, aujourd’hui, fixé à 30 centimes le kilowatt pour un système en toiture ou en terrasse et 56 centimes pour un système intégré au bâtiment. A Nice, l’énergie produite en une année est de 1 450 kilowatt pour une surface de 8 m², orientée au Sud.
« La France a fait une énorme erreur, celle de s’orienter vers le nucléaire », dénonce Dyane Berger. Le silicium est pourtant l’élément le plus abondant de la planète après l’oxygène. En 1973, quelques maisons s’en équipaient déjà comme un site isolé, en Vésubie. A cette époque, « la France avait une très mauvaise image du solaire », à grand regret maintenant !
Certes, d’autres formes d’énergies renouvelables existent comme le mini-hydro, la mini-cogénération ou encore la biomasse. Etre producteur d’énergie non polluante, c’est faire un premier pas pour notre environnement. Et le temps presse…
