Eric Ciotti : « I y a beaucoup de villes en France où les lois de la République ont laissé la place à des lois religieuses ». Par ses déclarations, Eric Ciotti est un de ceux qui ont la certitude de la supériorité absolue de leur modèle et de leur vision du monde.
Il est un des populistes qui n’ont de cesse de dénier à l’islam toute légitimité à être une des religions de notre continent.
L’Europe est une terre de démocratie et tous ceux qui forment sa population, quelles que soient leur origine, leur tradition, leurs croyances ou leurs incroyances, sont là pour concourir ensemble à son avenir.
L’illustre quotidien Le Monde commente ainsi : « Eric Ciotti est un des certains hommes politiques en ont profité pour proférer des contre-vérités et des absurdités.
Que veut dire M. Ciotti ? Molenbeek est un quartier belge caractérisé par sa forte mixité et la présence d’une importante minorité musulmane, comme il en existe effectivement beaucoup en Europe. Mais affirmer que des « lois religieuses », en l’occurrence la charia islamique, y « remplaceraient » les lois républicaines reste de la pure rhétorique anxiogène.
En Belgique comme en France, on ne connaît ni lapidation des femmes adultères, ni amputation des voleurs, ni « apostats » fouettés en place publique, bref aucun élément de « loi religieuse » islamique tels qu’ils peuvent exister dans certains pays musulmans. Encore moins à l’échelle de « villes » entières.
Si M. Ciotti fait allusion au port du voile islamique. La loi française l’autorise dans l’espace public, s’il ne dissimule pas le visage. S’il veut évoquer le salafisme, pratique religieuse radicale de l’islam, ce dernier ne « règne » pas dans des villes françaises et n’impose évidemment pas la charia.
Bref, est-il possible de discourir de la crainte du radicalisme religieux sans tomber dans la caricature anxiogène ?