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22 novembre 2024

Eric Ciotti quitte la présidence du conseil département. Il passe la main à Charles-Ange Ginesy, 1er vice-président.

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Eric Ciotti a présidé ce vendredi 1er septembre sa dernière séance plénière du conseil départemental des Alpes-Maritimes.

Touché par le loi sur le non-cumul des mandats et ayant choisi de rester député, il va remettre sa démission au préfet. Il demeurera toutefois simple conseiller départemental (la loi l’y autorise) et présidera le groupe de la majorité.

Comme largement prévu , sa succession se fera sans problèmes, elle était prévue depuis les élections législatives: Charles-Ange Ginésy*, actuel premier vice-président du département , ne s’était pas représenté aux législatives pour laisser sa place à Anne Satonnet, une fidèle d’Eric Ciotti , mais celle-ci , à la surprise, a été battue par le maire de Vence Loïc Dombreval , un centriste reconverti en « marcheur » , dont elle était le 1er adjoint.

Charles-Anges prendra les rênes du Département le 15 septembre. Sera-t-il le président  » libre et indépendant » , tel qu’il a été présenté par son prédécesseur , ou celui-ci continuera à exercer une autorité de facto ?


A 51 ans, Eric Ciotti va devenir un acteur de la politique nationale . Partisan d’un droite dure , il est un des fervents soutiens de la candidature de Laurent Wauquiez à la présidence de LR comme il l’avait été successivement de François Fillon , Nicolas Sarkozy, François Fillon à nouveau, François Baroin dans les diverses campagnes électorales de ces dernières années.

Vu les résultats négatifs de chacune, il faut espérer une meilleure réussite pour celle qui aura lieu à bref . En cas de succès de Laurent Wauquiez , il devrait accéder à des responsabilités importantes au sein du parti.

Lors de son long discours qui a suivi l’annonce de sa démission, Eric Ciotti a tracé un bilan de sa présidence qui ne pouvait qu’être élogieux à son égard :  » je ressens la fierté d’avoir présidée aux destinées d’une grande et belle collectivité ».

Ces médailles symboliques sont le désendettement ( de 1 mld à 800 mio d’euros de stock ) , la maîtrise des frais de fonctionnement ( – 800 agents territoriaux) et la stabilité fiscale ( pas d’augmentation des droits de mutations) . Ce dernier point à été l’occasion pour lui de rappeler , non sans un ton polémique, le manque de 1,5 mld d’euros de transferts de l’Etat depuis 2009.

Les oppositions ( fortement minoritaires) ont répliqué avec des critiques mesurés et en se limitant à mettre en évidence leur vision opposé et antagoniste mais reconnaissant la correction des rapports avec le futur ex-président et une certaine équité dans sa gestion.

Il est vrai que les rapports de force ne se prêtaient pas à autre qu’à une une opposition constructive (la grande majorité des délibération est voté à l’unanimité).

Marie-Christine Gourdon (socialiste) l’ a bien voulu le rappeler:  » nous avons été d’accord sur une grande majorité des dossiers, dans la mesure où ces dossiers étaient construits dans l’intérêt général des populations et des collectivités ».

Francis Tujague ( communiste) a souligné que le désendettement a été obtenu « aux prix d’une réduction des politiques sociales et de fonctionnement des services publics ».

En tout cas, Eric Ciotti aura été pour une longue période un vrai « patron » et a façonné à sa manière la gestion de la collectivité, en en faisant le levier de son ascension politique.

Il se revendique homme de droite : ‘ Je l’assume. J’en ai pas honte. Je ne pratique pas les circonvolutions politiciennes de certain corrélées aux vents médiatiques » . Plus clair de comme ça…

On lui prête l’ambition d’avoir en ligne de mire le poste de maire de Nice , ce que déclencherait une petite guerre « nucléaire » avec Christian Estrosi , dont il a été « le » collaborateur et l’allié avant de voler par ses propres ailes pour , finalement, en devenir le « rival ».

En fait, ce qui les oppose ce n’est plus seulement la ligne politique ( Christian Estrosi était pour le renoncement de François Fillon à la présidentielle alors que Eric Ciotti en a été le fervent soutien jusqu’à la fin; ni le positionnement vis-à-vis de Emmanuel Macron , que Christian Estrosi a appelé à voter au deuxième tour alors qu’Eric Ciotti a revendiqué d’avoir voté blanc; ni le la vision d’avenir de l’organisation politique future, le pragmatisme pour le maire de Nice, l’idéologie , pour l’ ex-président du conseil départemental ) : non , la raison est ailleurs, c’est dans les rapports personnels:

 » les coups bas de certains de mes amis politiques locaux et nationaux étaient inattendus » – a-t-il affirme en faisant référence à un prétendu boycott de sa candidature lors des élections législatives de ce mois de juin.

Vrai ou pas vrai, quand l’humain n’y est plus ….

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