Les attentats de Paris, particulièrement celui qui a décimé la rédaction de Charlie Hebdo, ont été ressenti comme une offense morale à la liberté d’expression , fut-elle iconoclaste et provocatrice du magazine et des ses dessinateurs (pas toujours) humoristes.
On ne reviendra pas sur l’émotion populaire que l’on pourrait synthétiser dans la phrase qui a fait le tour du monde : « je suis Charlie ». Nice fut aussi en première ligne et, la place Garibaldi, la scène de la première manifestation de rassemblement.
Une voix libre, parler à qui veut bien entendre, à ceux qui ne le veulent pas, de manière à que les idées circulent, les paroles soient entendues. Voici la signification de la « liberté d’expression » au delà des tartufes faux-démocrates des dernières heure.
C’est pour cela que l’initiative de l’association AdN pour que l’arbre de la place Garibaldi devienne « Espace Charlie » a toute sa légitimité et c’est une opportunité pour la Mairie de Nice et pour son maire qui se veut « populaire » de la seconder.
Quoi de plus symbolique que d’avoir, devant la statue de Giuseppe Garibaldi (une autre voix dissonante dans l’histoire !), un espace de libre expression et de démocratie pour permettre à chacun de parler aux autres !
On connait le célèbre « speaker’s corner » de Hyde Park à Londres qui fit de son époque et fait toujours l’admiration pour sa fonction novatrice.
Monsieur le Maire, pourquoi Nice ne devrait pas avoir le sien ?
Dans les temps difficiles, il faut avoir le courage d’aller en avant et à la demande de plus de démocratie, il faut répondre avec plus de démocratie participative.
L’espace Charlie va symboliquement dans cette direction.