Les États généraux socialistes, engagés par le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, à l’université d’été de La Rochelle, fin août, doivent conduire à la rédaction d’une charte de l’identité des socialistes. Les militants et personnalités socialistes, mais aussi les sections, étaient invités à s’exprimer sur douze thèmes économiques ou sociétaux.
Dans les Alpes-Maritimes, après un processus de débats internes, qui a abouti à plus de 60 contributions, une réunion a permis d’en présenter les documents de synthèse.
En présence d’une poignée de cadres (et oui, ce n’était pas l’engouement et même certains élus n’étaient pas présents, tel le seul élu national local, le sénateur Marc Daunis !), chacun a répété sa litanie montrant que certains résultats électoraux ne sont pas que le fruit de la politique gouvernementale.
D’ailleurs, quand les dirigeants du parti sont les premiers à la contester, comment critiquer les électeurs qui s’abstiennent ou votent pour d’autres listes ?
A cette occasion également, les deux lignes du parti s’affrontaient : Si pour Xavier Garcia (président du Comité du pilotage 06 et soutien avec le secrétaire départemental Patrcik Allemand de la ligne gouvernementale) » la réaffirmation de certains valeurs passe par des propositions innovantes à même de rendre de nouveau opérant nos principes », Arnaud Delcasse ( Gauche du parti) préconise » l’état social au coeur du projet socialiste, garant d’une politique de justice sociale ». In fine, David Nakache ( mandataire local de Arnaud Montenbourg) énonce le retour aux propositions qui permirent à François Holande d’être élu et qui aujourd’hui sont en passe d’être trahies..
Comment concilier des approches si différentes et présenter à l’électorat une ligne politique claire ?
La tâche n’est pas évidente et elle est aussi rendu complexe par les prochaines échéances électorales qui auront des conséquences sur les rôles de chacun dans le parti et dans les institutions. D’où les différents positionnements…
Pour ce qui est de l’actualité, le Parti Socialiste azuréen n’est certainement au meilleur de sa forme et il y a, de toute évidence, un besoin de sang neuf pour prendre la relève.
Certes, quand on entend le délégué des Jeunes socialistes demander la semaine de travail à 32 heures et une 6ème semaine de congés… On en est à se demander dans quel monde il vit… Sait-il que l’Europe représente 7% de la population, 22% du PNB mondial et 50% des dépenses de welfare ?
Comment sortir d’ un telle impasse ? Comme disait Socrate, » la chemin est escarpé ».