Dans le cadre de la campagne présidentielle, EELV organisait ce mardi une rencontre-débat sur le thème du « vivre mieux vers une société écologique »avec les militants et les sympathisants.
Malgré l’absence de Cécile Duflot, la secrétaire nationale d’Europe Ecologie Les Verts (EELV), victime d’un accident de voiture « sans gravité », la conférence-débat prévue de longue date à tout de même été maintenue. Ce mardi, à l’hôtel Splendid, Pascal Durand, porte parole national d’EELV, accompagné de Mari-Luz Hernandez-Nicaise, conseillère municipale et Annabelle Jaeger, conseillère régionale ont exposés quelques points de leur programme pour la campagne présidentielle et dressés un bilan de leur action.
Des difficultés pour se faire entendre
« Si le différentiel [en pourcentage de votes, ndlr] entre Nicolas Sarkozy et François Hollande est élevé, il y a une place pour nous au milieu », analyse Pascal Durand, « les gens reviendront au vote écologiste ». Réussir à se faire entendre dans cette campagne présidentielle monopolisée par les deux grands candidats, c’est là toute la difficulté du parti et de sa prétendante Eva Joly. Il y a pourtant un véritable message à faire passer, estime Mari-luz Hernandez Nicaise devant la « non-connaissance des élus sur la biodiversité ». « Le logiciel UMP ou PS est uniquement productiviste. Ils raisonnent en terme de croissance sans penser aux conséquences que cela engendre » pour l’environnement, rajoute Pascal Durand. Pour réussir à faire passer les points les plus importants du programme d’EELV, le porte parole explique qu’il reste un mois et demi pour ramener Eva Joly à 5% de votes en avril prochain. Ce qui constituerait le seuil critique pour constituer « un tremplin en vue des législatives ».
Un passage à la semaine de 32h
« Il faut mettre le critère de solidarité au cœur des politiques publiques », explique Pascal Durand. Cela passe par l’augmentation des minimas sociaux, le cautionnement des loyers et la mise en place de nouveaux tarifs énergétique pour les personnes défavorisées. La principale proposition, et la plus controversée, est le passage à la semaine de 32 heures. Selon Pascal Durand, cela aurait pour effet de « répartir le travail sur tout le monde », réduisant du même coup le chômage et la précarité de l’emploi. Parallèlement, pour obliger les industriels à produire en France et stopper les délocalisations, EELV propose d’augmenter le cout des transports et d’interdire l’importation de produits qui ne répondent aux normes environnementales en Union Européenne. Enfin, pour le monde agricole, EELV souhaite favoriser l’agriculture traditionnelle, au détriment de l’agriculture intensive qui « crée moins de travail et consomme plus d’énergies ». Autant de propositions qui font dire à Pascal Durant que « le message restera quelque soit le score ».
