« Les incendies de forêt sont une véritable catastrophe écologique. Il était normal que je joue un rôle dans la protection de l’environnement ». Sébastien Missou est bénévole depuis trois ans pour le Conservatoire-Etudes des écosystèmes de Provence. Véritable professionnel en la matière, l’homme est conscient des enjeux et de l’ampleur de la catastrophe. Alors chaque été, il met à profit ses connaissances et son temps pour aller à la rencontre des promeneurs, et patrouiller aux alentours du Massif des Maures.
Comme lui, ils sont nombreux à vouloir participer à la protection de sites naturels. La DDAF(Direction départementale de l’agriculture et de la forêt), le SDIS(Service départemental d’incendie et de secours), le Conseil général, ONF (Office National des Forêts) … tous sont sur le pied de guerre. Depuis un mois, les températures sont élevées et les négligeances des promeneurs n’arrangent en rien la situation.
Tout joue en défaveur de la nature. De quoi inquiéter Antoine Cotard, chargé de mission du Conservatoire-Etudes des écosystèmes de Provence, en fonction dans le Var. « L’été, la plaine des Maures devient une zone à hauts risques. Nous avons une équipe de bénévoles pour patrouiller et engageons des débroussaillages. Mais ce n’est jamais suffisant ». Cela n’empêche pas l’organisme de mettre en place pour la première fois une campagne de sensibilisation sur une portion de l’autoroute A8. Un stand sera installé pour l’occasion.
Dans le même esprit de sauvegarde du patrimoine « vert », Emmanuel Sutter, ingénieur au service environnement forêt aménagement, annonce la couleur. D’un ton solennel, il explique : « Du 1er juillet au 30 septembre, on est en période rouge. Surtout dans l’ouest du département. Interdiction de faire brûler quoique ce soit dans la nature ! » Membre de la DDAF, l’homme s’occupe précisément du plan de prévention de risques incendies de forêt. Au programme : réunions publiques pour informer, souvent en présence de pompiers. Mais aussi, vérification de l’application des règlements. Autant d’efforts pas toujours récompensés. Emmanuel Sutter regrette : « Il faut prendre conscience que le feu fait partie de la forêt méditérranéene. Il faut vivre avec cette idée, et ce n’est pas facile ».