Christian Estrosi a annoncé un plan d’actions concrètes, en ce début d’été pour faire face aux risques incendies importants dans la région. La nouveauté de la saison : une caméra de surveillance dernier cri.
Alors que la canicule frappe les Alpes-Maritimes depuis déjà quelques jours, le risque incendie est d’autant plus important. Le risque est particulièrement accru cet été notamment, car les précipitations n’ont pas été assez importantes cet hiver. La sécheresse combinée aux vents violents est le scénario qui inquiète. Sur les cinquante dernières années, Nice a connu 11 incendies qui ont ravagé plus de 10 hectares.
Pour éviter de telles catastrophes environnementales, Christian Estrosi, président de la Métropole NCA, a présenté un plan d’actions en 4 étapes essentielles : la sensibilisation, la prévention, le contrôle et la surveillance.
Chaque année, des actions de sensibilisation et de prévention sont menées pour éviter les comportements à risque. L’obligation de débroussaillage par les particuliers fait l’objet d’un rappel important.
La Métropole rappelle que les départs de feu peuvent être d’origine humaine. Chacun doit faire preuve d’une grande vigilance particulièrement dans certaines situations pouvant tournées au drame : les barbecues, la pause cigarette ou encore les bricolages. Et si drame arrive, une caméra de surveillance high-tech pourra entrer en action.
Une caméra capable de détecter les feux de forêt à 10 km à la ronde
À son allure, et ses sonorités, on la croirait tout droit d’un film de science-fiction. Cette technologie a été conçue pour être capable de détecter des feux de forêt sur un périmètre de 70m2. Sa tête pivote à 360°.
Elle est équipée de deux capteurs aux capacités de pointe. Le capteur thermique permet de détecter et d’identifier si une source de chaleur est anormale à 10 km à la ronde. Il est accompagné d’un capteur optique doté d’un zoom ultra-performant qui permet la levée de doutes.
Ces données combinées, à un algorithme amènent à la promesse suivante : il sera possible de détecter des feux de 2 mètres par 2 mètres de large, en 3 minutes maximum. Interconnectée au Centre de Supervision Urbain de la Police Municipale, en cas d’incendie, la caméra permet de donner l’alerte directement aux autorités compétentes.
Une surveillance au-delà de Nice
Pour optimiser son champ de couverture, elle sera installée sur le Mont Chauve en autonomie. Des tests ont été effectués en amont de son installation. Ainsi, elle couvrira les communes de Nice, dont ses secteurs sensibles comme le Mont Boron, St Pancrace, Pessicart, le Château et Cimiez.
Mais elle ne s’arrête pas à Nice, Carros, Gattières, Colomars sont aussi couvertes. Cependant, les villes de Saint Jeannet, La Gaude, Saint Laurent du Var, Falicon, Aspremont, Le Broc, La Trinité, St André de la Roche, Villefranche-Sur-Mer et Eze ne le sont pas entièrement. C’est pourquoi des drones sont déployés.
Ces engins volants viennent aussi en renfort sur les zones sensibles. Une brigade formée en télépilotage doit s’assurer de la surveillance du Mont Boron et de l’Aire Saint Michel. Trois équipes mobiles, elles, sont chargées de sillonner le site à haute végétation par les sentiers de randonnée.
Une expérimentation inédite
Cette caméra dernière génération va être expérimentée pour la première fois sur le territoire niçois. À cette échelle, il s’agit aussi d’une première nationale. Elle devrait être opérationnelle au plus tard le 22 juillet prochain.
Ce bijou de technologie à plus de 123 000 euros fait l’objet d’un prêt par la société Inéo. Cette expérimentation est ainsi gratuite pour la collectivité.
À l’issue de la saison estivale, un bilan sera dressé. Pour la Métropole, l’idée est de tester ce dispositif pendant les mois critiques à venir avant d’éventuellement envisager de s’en procurer deux pour couvrir l’ensemble du territoire.