On se met pas dans les pas de ce qui voient dans des débordements inexcusables et répréhensibles des actes insurrectionnels ni dans l’émotion de ceux qui font d’un drapeau national une seconde peu.
Les révoltions suivent d’autres processus et le patriotisme ne se résout pas en un drapeau au vent.
Tout ça ce sont des postures , des tentatives de jouer avec les sentiments. Des jeux de « musikanten » , comme les allemands appellent ces acteurs de rue qui amusent le bon peuple sur la place d’un village, avant de passer au suivant.
Toutefois, s’il faut préciser la vraie portée des faits pour ne pas confondre un pétard avec une bombe, comment ne pas fortement stigmatiser tous ceux qui profitent de moments de liesse pour foutre le bordel dans les rues et places, sans regard aucun des autres et …casser le mobilier urbain , des vitrines et voler des objets?
Quel rapport entre la joie et la casse ? Il faudra peut-être arriver à réfléchir à cette cause-effet , et , en premier lieu, arrêter de justifier ces comportements et les appeler par leur nom : des actes de violence.
Il n’y a aucune raison que cela se passe comme ça: on fête et on casse , mais pourquoi on ne pourrait pas fêter sans casser ?
Pour en terminer , juste une question: mais il n’était pas possible de prévoir une fan-zone où les supporters algériens pourraient fêter l’éventuelle victoire de leur équipe ?
Les réactions de élus-patriotes:
Eric Ciotti, député de LR: « J’ai été choqué de voir les drapeaux algériens place Massena à Nice. Ne confondons pas les nations, ici on est en France : ici il n’y a qu’un drapeau, le drapeau tricolore, le nôtre! »
Philippe Vardon , conseiller régional du RN : Au-delà du pur aspect sécuritaire, de nombreux Niçois sont aussi choqués par ces affirmations virulentes d’un patriotisme étranger su notre sol. Tant sur le plan de la sécurité que sur le plan symbolique, ces débordements s’apparentent ainsi à de véritables troubles à l’ordre public.