Frédéric Ganneval revient sur l’attentat de Copenhague qui, ce dernier week-end, a remis à la une le terrorisme et ses victimes ! : « Au sein de Tous Unis En France, chacun est libre de ses opinions et chacun peut les partager, nous ne jugeons pas l’autre. Aussi, c’est à titre personnel que je livre mon analyse, elle n’engage que moi mais j’avais envie de partager mon sentiment avec vous ».
Depuis les attentats de Paris, je n’ai de cesse que de répéter qu’il ne faut pas nier que les auteurs de ces attentats sont musulmans et se revendiquent comme tel. Ils savaient en menant ces attaques qu’ils allaient sacrifier leur vie au nom de leur idéal. Combien d’hommes sur Terre sont prêts à mourir pour leurs idées? Très peu.
On trouve mon discours assez éloigné du politiquement correct qui consiste à dire que ce sont de faux musulmans ou qu’ils n’ont rien compris à l’Islam. J’insiste, pour moi, c’est une erreur que penser ainsi car, au prétexte de ne pas vouloir faire d’amalgame, c’est exactement l’effet inverse qui se produit. Les musulmans vivent aujourd’hui dans la peur, ostracisés et touchés dans leur chair quand leurs lieux de cultes sont visés un peu plus chaque jour par de simples graffiti mais aussi par des tirs d’armes.
Il y a dans le Coran, comme dans toutes les religions révélées, des passages violents, de la colère, de la vengeance, etc….
Chaque pratiquant doit faire un effort d’interprétation du texte littéral pour en extraire le sens profond et souvent le message philosophique qui s’en rattache. Pour cela, il y a l’enseignement des rabbins, des prêtres et des imams pour guider la lecture et explorer les sens cachés, mais il y a aussi les mouvements sectaires, des fanatiques autoproclamés dans chaque religion qui nourrissent la haine à des fins politiques. Ils utilisent le nom de Dieu à leur service au lieu de servir Dieu.
Arrêtons de nier que les terroristes de Paris et Copenhague sont des musulmans. Ils incarnent simplement un islam radical qui est loin de ressembler à celui pratiqué par l’écrasante majorité des musulmans à travers le monde.
C’est seulement comme cela, que nous pourrons séparer le bon grain de l’ivraie. C’est seulement comme cela que la lumière jaillira et que les non-musulmans comprendront que tous ceux qui clament Allahou akbar! ne le font pas avec la même intention, que le « djihad » utilisé à tord et à travers dans les médias n’est pas un gros mot, un appel au meurtre ou quelque chose qui doit faire peur.
Pour 99,99% de nos frères musulmans, le djihad est un devoir de combat, oui, mais un combat d’abord contre son égo, pour s’améliorer, grandir et devenir un meilleur homme avec lui-même mais également pour et avec les autres.
par Frédéric Ganneval