La vraie France est de retour? Oui, dit le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker à l’issu du discours d’Emmanuel Macron qui s’est adressé pour la première fois aux députés européens à Strasbourg , hier.
Le président français a dressé un tableau sombre de la situation du Vieux continent sur fond de montée des populismes et du sentiment antieuropéen dans nombre de pays de l’UE.
Il a insisté sur son thème préféré , celui de la « souveraineté européenne », et n’ a pas caché son ambition d’en être le héraut .
Face au danger du repli, il essayé de mobiliser l’audience autour de l’avenir et dénonce le risque d’une « génération de somnambules » , dont naturellement il refuse de faire partie.
Enfin, Emmanuel Macron a lancé en terminant son discours devant les eurodéputés que « Je ne veux pas faire partie d’une génération de somnambules ».
Nul doute que ces propos seront discuté dans les chancelleries avec intérêt et crainte, à la fois.
Les pays europhiles attendent quelqu’un qui endosse l’habit de la locomotive; ceux europhobes jouent la carte du nationalisme.
La position de l’Allemagne sera décisive pour savoir si la France a un allié qui pousse ou freine.
Pour le président français la « refondation de l’Europe’ passe par trois grand axes, l’immigration, me budget, l’environnement.
Emmanuel Macron a notamment proposé de « créer un programme européen » pour financer les collectivités locales accueillant des réfugiés, afin de dépasser « le débat empoisonné » sur les quotas de répartition au sein de l’UE.
Pour le chef d’Etat français, il s’agit d’un des dossiers sur lesquels « nous devons obtenir des résultats tangibles ».
Pour cela, a fait valoir Emmanuel Macron, il faut « débloquer le débat empoisonné sur le règlement de Dublin et les relocalisations, mais aussi dépasser ce débat, en construisant la solidarité interne et externe dont l’Europe a besoin ».
Les Etats membres de l’UE se sont donné jusqu’en juin pour s’accorder sur une réforme du « réglement Dublin » (en l’occurrence Dublin III – 26 juin 2013), qui désigne quel pays a la responsabilité de traiter une demande d’asile faite en Europe. Ce dispositif décrié la confie presque toujours à ceux de première entrée dans l’UE, faisant peser une charge démesurée sur des pays comme la Grèce et l’Italie, mais sa réforme est enlisée depuis près de deux ans.*
Le président français a également affirmé que « Le budget que nous allons discuter doit exprimer un projet politique, de cohérence, d’efficacité et de convergence. La France est prête à augmenter sa contribution mais pour cela, c’est une refondation du budget lui-même qu’il faut envisager »
Le président français a également affirmé que la France « est prête à augmenter sa contribution » au budget européen dans le cadre du prochain budget pluriannuel de l’UE pour la période qui s’ouvrira en 2021. « Mais pour cela c’est une refondation du budget lui-même qu’il faut envisager », a-t-il ajouté
Le président a aussi proposé de « rouvrir le débat sur le marché du carbone » afin de « pousser l’idée d’un prix minimal du carbone » et « d’une taxe carbone aux frontières ».
Rappel des propositions du Président Macron en matiere d’écologie européenne 🌍🇪🇺
1️⃣ Augmenter la taxe carbone au niveau européen à +30€/t
2️⃣ Créer une Union de l’énergie
3️⃣ Mieux prendre en compte l’environnement en matière de commerce international