Le G20 – le sommet rassemblant les gouvernements les plus puissants du monde – se réunit pour discuter de la crise économique mondiale. Qui sponsorise l’événement ? Les banques et les entreprises!
Aussi, rien d’étonnant à ce que le site du sommet – la ville de Cannes en France – soit totalement verrouillé, empêchant les citoyens d’y accéder alors que les PDG des banques et des grandes entreprises ont tous des cartes d’accès pour dire aux gouvernements ce qu’ils doivent faire.
Les entreprises ont pris en otages nos gouvernements, bénéficiant de vastes plans de sauvetage financier tout en détruisant notre économie.
Aujourd’hui elles achètent leur accès à un sommet qui pourrait décider de l’avenir financier d’une bonne partie du monde. La frontière entre les entreprises puissantes et des gouvernements responsables s’est brouillée considérablement.
Les politiciens prennent l’argent des entreprises pour financer leurs campagnes, lancent des politiques qui les récompensent quand ils arrivent au pouvoir, puis trouvent des emplois très bien payés chez elles une fois leur mandat terminé. C’est de la corruption pure et simple.
Or, la Société Générale, la banque française qui a reçu 12 milliards de dollars américains lors du plan de sauvetage il y a 3 ans, et qui a un intérêt direct et large dans la réponse de l’Europe à la crise de l’Euro – le principal sujet de ce sommet – a payé pour avoir son logo bien en vue comme soutien officiel.
La Chambre du Commerce des Etats-Unis et ses homologues dans les autres pays sont invités à un confortable ‘Sommet du B20’ pour dire aux leaders ce qu’ils pensent.
La seule façon d’obtenir des politiques qui protègent les emplois, s’attaquent à la spéculation et garantissent un avenir à chacun d’entre nous, c’est de rejeter fermement les lobbies et d’éloigner nos dirigeants des intérêts défendus par les entreprises. Indiquons au Président Nicolas Sarkozy et aux autres dirigeants que leur avenir dépend du rejet des sponsors aujourd’hui et d’un accord sur le refus de toute prise en otages des gouvernements par les entreprises.
La crise économique mondiale résulte de la cupidité et de la défense d’intérêts étroits. Mais lorsque les citoyens sont sous pression, ils peuvent agir ensemble d’une manière incroyable, comme on a pu le voir tout au long de l’année.
De Wall Street à Londres et Melbourne, des dizaines de milliers de personnes occupent les villes — nous pouvons rejoindre leur appel à des gouvernements responsables et au rejet de la mainmise des entreprises!