Pour rappel, les Verts-Ecologistes ont adressé au Maire de Nice une demande pour que le nom de Jacques Médecin ne figure plus à l’espace qui lui est attribué depuis 2006 pour cause d’éthique et juridique et au motif de sa condamnation en justice. Ils font référence à une décision du Tribunal Administratif (notre article d’hier).
Or, en 2008, la cour administrative de Marseille (n° 06MA01409,) suite à l’appel de Jacques Peyrat, maire de l’époque, a jugé infondés les arguments avancés par le jugement du tribunal administratif .
Donc il n’y aucune illégalité dans cette dénomination et c’est bien de le préciser!
Toutefois, les Verts-Ecologistes maintiennent leur position : Pour beaucoup de Niçois, et quoi qu’en dise la cour administrative, l’hommage ainsi rendu à un maire condamné à des peines de prison (8 ans et demi si l’on additionne les condamnations) pour ingérence, détournement de fonds, abus de biens sociaux et corruption et qui a fui la justice en se réfugiant en Uruguay, est une offense à notre honneur, et entache l’image de Nice.
Leur motivation se veut éthique : Dans le climat actuel de discrédit des politiques, alors que tous demandent plus d’éthique et d’exemplarité, nous ne pouvons approuver un éloge manifeste et malsain d’un ancien maire aussi lourdement condamné. On suppose que le Maire de Nice n’ignore pas ce dossier très délicat ( le nom Médecin à Nice…) et que donc son silence à ce sujet soit volontaire: on feint d’ignorer le problème pour ne pas statuer .
Mais, la démarche des Verts-Ecologistes ne fait pas l’unanimité et une première réaction est d’ailleurs venue de Gaël Nofri, conseiller municipal du groupe Élus Niçois Indépendant, dont les propos sont sans nuance !
La polémique créée par le groupe les élus municipaux Verts au sujet de la dénomination «Esplanade Jacques Médecin» témoigne bien de cette vision manichéenne, aseptisée et dépourvue de mémoire des tenants de l’ultra gauche.
Comme en 2006 à l’occasion de la première polémique, je tiens à soutenir la décision portant création d’un espace Jacques Médecin.
Une fois encore, la moralité de la Gauche bien pensante est à géométrie variable : nous ne l’entendons pas se récrier contre les dénominations «François Mitterrand», pourtant collaborationniste et escroc notoire, contre le parvis plus niçois Cotta, Maire de Nice, pourtant condamné ou encore, plus glorieux il faut bien l’avouer, contre l’avenue G. Clémenceau pourtant compromis dans le scandale de Panama…
Jacques Médecin appartient au Cœur des Niçois, dès lors l’ «Esplanade Jacques Médecin» a sa place au cœur de Nice.
Gaël Nofri, conseiller municipal ENI
