En plein scandale sur la présence de viande chevaline dans des plats préparés à base de bœuf, Gaston Franco s’inquiète du retour des farines animales dans l’alimentation des poissons d’élevage. Suite à la crise de la « vache folle » (épidémie d’encéphalopathie spongiforme bovine), les farines animales avaient été interdites dans l’alimentation des ruminants en 1997 puis dans celle des autres animaux en 2001.
Les farines animales rendent l’Europe folle ?
La Commission Européenne fait marche arrière arguant d’une volonté d’améliorer la « durabilité à long terme du secteur de l’aquaculture, car ces PAT (protéines animales transformées) pourraient être un substitut précieux aux farines de poisson, qui sont une ressource rare ». En effet, le 1er juin 2013 ces protéines animales transformées (PAT) seront de nouveau autorisées pour l’aquaculture. La décision avait été approuvée en juillet 2012 par des experts de la Commission Européenne considérant le risque sanitaire comme « négligeable ».
Rappelant l’opposition de la France à cette mesure, Gaston FRANCO a souhaité réagir : « Les risques sanitaires liés au retour des farines animales ne peuvent être ignorés, tout comme le contexte actuel d’incertitude des consommateurs ».
« Les citoyens réclament à juste titre des garanties sur la traçabilité de leur nourriture. Leur proposer du poisson nourri avec des protéines de porcs dont ils doutent désormais de l’origine et de la qualité ne fera que renforcer leur méfiance vis-à-vis de l’industrie agroalimentaire, sans oublier la crainte d’une nouvelle affaire « vache folle » ».
« A terme, je m’inquiète donc également des conséquences économiques de cette perte de confiance sur l’industrie », ajoute-t-il.
Pour Gaston FRANCO, la décision d’étendre d’ici 2014 l’autorisation des farines animales pour l’alimentation des porcs et des volailles devrait être rediscutée en impliquant davantage les consommateurs et les industriels.