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21 novembre 2024

Gérard Renaudo se battra pour le Grand Stade de Nice

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Nice Première est allé à la rencontre de Gérard Renaudo, Directeur général des services administratifs de la ville de Nice et homme clé du projet concernant la construction du futur grand stade de Nice. Il revient sur la décision du Tribunal administratif et sur les espoirs qu’il a de voir les travaux commencer au plus vite.


stadefoot2-6.jpg Dans son style très personnel et sans la moindre langue de bois, Gérard Renaudo nous reçoit dans son bureau de la mairie principale pour nous donner son sentiment sur le coup d’arrêt donné par le Tribunal Administratif.

Surpris et décu par ce jugement, il est confiant sur la prochaine décision qui devra être prise quant à l’interprétation juridique de l’article du code des collectivités locales sur la détermination des tarifs qui semble l’unique problèmatique soulevée par Mme Anne Gaillard, juge des référés à la 5e chambre.

Supporter de l’OGC Nice depuis de nombreuses années « j’ai eu la chance de voir jouer Amalfi et etant d’autres », il était de la bataille de 2002 qui aura permis de sauver un club au bord de la relégation. « J’y étais en 2002 et je me battrais encore aujourd’hui pour que le Grand Stade voit le jour à Nice ».

Déterminé, il l’est, Gérard Renaudo. Un autre match est engagé aujourd’hui et bien malin peut dire quelle en sera l’issue.

Nice Première : Quel est votre sentiment après la décision du Tribunal administratif ?

Gérard Renaudo : Une cruelle déception. Je pensais que, vu le déroulement de l’audience, nous avions complètement démonté les attaques dirigées contre le dossier et qu’ainsi, celui-ci apparaissait tout à fait légal.

C’est un peu comme au football, j’aurais préféré perdre 3-0 plutôt que 1-0 à cause d’un but très litigieux à la dernière minute. J’ai vraiment cette impression d’avoir encaissé un but extrêmement litigieux dans les arrêts de jeu.

Mais je suis un battant, j’ai eu certes quelques minutes d’abattement suite à cette décision mais je suis bien décidé à me battre jusqu’au bout pour ce projet.

NP : Existe-t-il un recours possible ?

GR : Pour moi, nous n’avons perdu, avec cette décision du référé, qu’une bataille de délai.
Le véritable rendez-vous est celui qui nous permettra de débattre sur le fond et de démontrer la légalité de notre dossier, ce qui permettra au Tribunal Administratif de valider la procédure.

Néanmoins, nous allons faire appel de la décision du Tribunal Administratif devant la Cour Administrative d’Appel de Marseille pour que soit levée la suspension. Nous avons un délai de 15 jours pour le faire.

NP : Comment se positionne la Mairie de Nice après ce nouveau revers sur le Grand Stade de Nice ?

GR : Tristesse et écoeurement car autant on peut comprendre l’arrêt d’un dossier pour malversations. En revanche, même si certains ont essayé de faire de mauvais rapprochements, nous sommes au Tribunel Administratif et pas au Tribunal Correctionnel.

De plus, comme je le disais, la décision est certes préjudiciable car elle suspend le dossier mais elle ne met pas en cause la validité de celui-ci puisque nous ne sommes pas encore passé au fond de ce dossier.

NP : Quelles sont les conséquences sur l’avenir du grand Stade et de l’OGC Nice ?

GR : Il est clair qu’il faut que ce stade se réalise car n’oublions pas que si ce projet existe, c’est parce que le stade du Ray n’est plus aux normes. De plus, tous les niçois souhaitent avoir une équipe compétitive et le grand stade est un élément déterminant pour y parvenir. D’ailleurs, Maurice Cohen mais aussi les différents entraîneurs qui se sont succédés sont unanimes sur ce point.

Je pense donc que, compte tenu qu’il ne s’agit actuellement que d’un doute sur la légalité du dossier, celui-ci sera levé au plus vite et que le stade verra le jour rapidement.

NP : Deux projets, deux annulations. Le projet d’un Grand Stade à Nice est-il maudit ?

GR : Non, le projet n’est pas maudit, et puis j’ai traversé des moments encore plus difficiles lors de cette fameuse période trouble de 2002 où le club a failli descendre en National et perdre son statut professionnel.

A la différence près qu’en 2002, nous avons tous parlé d’une seule et même voix.

Aujourd’hui, les hommes politiques veulent donner leur avis sur tout. Il faut arrêter de polémiquer sans cesse. Faut-il faire un stade de 32 000 places ? Faut-il le faire au Ray, au Parc Charles Erhmann ? Fallait-il le faire avec des privés ?

Tant de questions qui, aujourd’hui, nous laissent dans l’impasse et le plus grave, qui privent l’OGC Nice d’un merveilleux outil de travail.

NP : Comment vous positionnez-vous sur le projet d’un stade sur la colline du Ray ?

GR : Il y a le cœur et il y a la raison. Je suis un ancien supporter du Gym et j’ai vécu les bonnes comme les mauvaises saisons au Ray. J’ai aussi beaucoup travaillé sur le projet du Ray et je peux assurer aujourd’hui que c’était impossible de reconstruire un nouveau stade au Ray sans bouger la pelouse.

NP : Enfin, comment envisagez-vous le projet « Grand Stade » dans les mois qui viennent ?

GR : Aujourd’hui, il faut sauver ce dossier parce qu’un Grand Stade est nécessaire à Nice.
C’est le deuxième combat que je mène pour le Gym et je compte bien le mener à bien et jusqu’au bout.

Les supporters, les joueurs, les dirigeants, les politiques et l’ensemble de la population étaient unis derrière le club. Je regrette au moment où le sort du dossier va se jouer que ressortent des débats sur le lieu, le mode de gestion ou sa capacité. Ceci risque de faire apparaître ce projet comme un projet contesté par la population alors que si des divergences peuvent apparaître, tout le monde reconnaît qu’un nouveau stade est absolument nécessaire aussi bien pour le public que pour l’OGC Nice.

Même le Préfet des Alpes-Maritimes a indiqué dans la presse que le projet était un bon projet pour le club et pour la ville !

En conclusion, je dirais que ce dossier a été pensé et réfléchi par un groupe de fonctionnaires municipaux qui ont agi avec passion, ont travaillé sans regarder leurs heures et qui ont été fiers de mettre au point un magnifique projet. Ce projet a été mené avec minutie et a fait que d’autres communes (Lille, Valenciennes) se sont inspirées du modèle niçois.

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