Lundi 28 août, s’est tenu à Paris un mini-sommet sur l’immigration. Etaient présents, outre Emmanuel Macron, les dirigeants allemand, espagnol, italien, mais aussi libyen, nigérien et tchadien. Les quatre pays européens ont joint leurs voix afin de jeter les bases d’un accord « à la turque » avec ces pays africains de transit pour les migrants. En échange d’un meilleur contrôle des flux et de l’examen de la demande d’asile des candidats à l’immigration, les Européens fourniraient un soutien accru, notamment sur le plan financier.
Si cette piste pourrait être difficile à mettre en œuvre concrètement, en raison de la fragilité de ces Etats, elle ne résoudrait en outre pas la question de la solidarité interne à l’UE, plus que jamais mise à mal. En effet, en dépit d’appels répétés à destination de ses partenaires depuis le printemps, l’Italie, qui accueille actuellement l’écrasante majorité des migrants, n’a reçu qu’un timide appui. Certains pays européens, comme ceux membres du groupe de Visegrad (Hongrie, Pologne, République tchèque et Slovaquie) demeurent opposés à toute arrivée sur leurs sols.
Tandis que le règlement de Dublin, qui prévoit que les demandes d’asile doivent obligatoirement être traitées par le premier pays d’accueil tarde à être réformé. Avancer sur ces deux points au cours de l’automne apparaît aussi nécessaire que délicat.