Le Groupement d’Intérêt Public (GIP) était réuni ce matin pour évoquer différents sujets. Près d’un an après l’annonce du nom renouvellement du Grand Prix de France au Castellet les débats ont été enflammé.
Depuis plusieurs mois, le GP de France de Formule 1 fait plus parler en dehors que sur la piste. En jeu, une dette comprise entre 27 et 32 millions d’euros à rembourser qui fait grincer des dents.
Un rapport d’audit a été présenté aux membres du GIP présidé par Christian Estrosi. Ce dernier, mené par deux cabinets indépendants aurait permis d’identifier plusieurs anomalies. Ces dernières, dont la nature n’a pas explicitement été évoquée, ne semblent pas lier à des dysfonctionnements ou malversations. Le rapport révèle que “le poids des contributions annuelles des membres, s’il reste significatif, ne permet pas de couvrir l’intégralité des dépenses annuelles liées au prix du plateau.”
Plusieurs prestataires du Grand Prix n’ont toujours pas reçu leurs paiements. Une situation que Christian Estrosi a tenté de clarifier par voie de presse. “Pour honorer leur engagement contractuel avec les partenaires à l’échelle de la région Sud, le Conseil régional et la Métropole Nice Côte d’Azur ont souhaité procéder à des versements d’avances sur leurs engagements financiers pour procéder à la prise en charge d’une partie du passif. Ces avances consenties par la Région et la Métropole Nice Côte d’Azur ont permis le paiement de très nombreux prestataires du GIP. A ce jour, plusieurs prestataires demeurent en attente du paiement de leurs factures, plus d’un an après la dernière édition du Grand Prix au Castellet. Cette situation est intenable et totalement inacceptable.”
La dissolution du GIP prend du temps
En attendant un rapport plus complet des deux cabinets en charge de l’audit, Christian Estrosi et Renaud Muselier clament la nécessité de dissoudre le GIP. Le président de la Région Sud dit même être allé “au-delà de ses devoirs en la matière, en parlant du remboursement du déficit. La Métropole Nice Côte d’Azur s’est également acquittée de ses obligations. Il est temps que chacun fasse sa part et que l’on ferme le ban.”
Le maire de Nice se veut lui plus virulent auprès de certains acteurs. “Les manœuvres dilatoires de certains membres n’ont pas lieu de perdurer. Comme la Région Sud, la Métropole Nice Côte d’Azur n’a pas vocation à demeurer éternellement au sein d’un groupement dont certains des partenaires fondateurs voudraient tirer les bénéfices sans assumer leur responsabilité.”
Pour l’heure le GIP n’a toujours pas été dissous alors qu’il n’a plus de missions à réaliser depuis l’été dernier. Quant au rapport d’audit, il a été transmis au Procureur de la République.