Rappel : Le Sénateur Maire de Nice Jacques Peyrat annonce le 13 juillet la suspension des travaux du nouveau stade de Nice dont la finalisation était prévue pour fin 2007. Cette décision fait suite à un recours de la préfecture des Alpes Maritimes. Un référé de suspension a été demandé par le juge du tribunal administratif. L’appel sera jugé à Marseille mi-octobre.
« L’hypothétique non-conformité tardif d’un censeur ruine l’espérance d’entreprises, d’une mairie, d’une population pour un club que nous chérissons. Je lance un appel au bon sens. Viva Nissa !». Le discours vindicatif et exalté d’ Ange Ferracci, PDG d’Acotherm résume à lui seul toutes les prises de parole du rassemblement. Certaines furent plus calmes, plus techniques, plus hésitants dans la diction mais elles ont démontré la solidarité pour la réalisation de ce projet.
« Se retrouver ici sur la pelouse est un rêve », déclare en préambule Georges Dao, président de CARI. Il déplore que Nice, cinquième ville de France, n’ait qu’un stade la classant en 22ème position en capacité d’accueil de spectateurs dans une enceinte sportive. Un stade de 33 000 places la positionnerait au neuvième rang. « Si l’annulation est confirmée, beaucoup d’énergie et de fonds investis auront été dépensés pour rien » rajoute le président de CARI. Christian Bondil, Directeur Général du Grand Stade, affirme « que le combat mené pour ce projet est juste est noble. A la place de ce rassemblement, on aurait du voir cinq grues et des ouvriers travailler. Jean-François Lamour, Ministre de la jeunesse et des sports nous a cités en exemple pour le montage financier ainsi que les villes de Marseille, Lyon et Lille qui souhaitent construire un stade. Nous avons également le soutien de Frédéric Thiriez (président de la Ligue National de Football). Après la stupeur et l’incompréhension de la décision de la suspension, il est temps de passer à l’action. »
Le projet a reçu le soutien de Rosaire Di Gregorio, président du comité de quartier Saint-Isidore. Il s’étonne de l’attitude de l’ancien préfet des Alpes-Maritimes Pierre Breuil : « Il a validé des mauvais projets ici dans le quartier et il bloque celui qui était enfin bon pour Saint-Isidore. Un stade donnera une impulsion positive pour notre village-quartier. » Maurice Cohen, Président de l’OGC Nice Côte d’Azur, Eric Borghini, Président du District Côte d’Azur de la F.F.F et Gilles Zamolo, coordinateur de la BSN 85 (groupe de supporters ultras de Nice) ont tour à tour précisé les enjeux sportifs de la construction d’un grand stade à Nice. « Nous appuyons fortement le projet du stade. Nous souffrons de la vétusté du Stade du Ray notamment lors d’intempéries. Nous espérons également que ce nouveau stade sera un vecteur de tous les courants associatifs de la ville de Nice », souligne Gilles Zamolo. Eric Borghini s’est exprimé aussi au nom de Jean-Pierre Escalettes, président de la F.F.F. Il a insisté sur la création d’un centre de formation, capital pour lui pour conclure sur un vœu que tous les intervenants partageaient : « J’espère que la justice administrative permettra à l’OGC Nice de briller prochainement au firmament de l’Europe ». Maurice Cohen a du approuver. Le Président de l’OGC Nice a rappelé qu’avec un stade plus grand, les recettes augmenteraient et que le club pourrait combler au niveau du budget l’écart qui s’est creusé avec des équipes comme Rennes avant d’ajouter solennellement : « il est indispensable d’avoir un grand stade. C’est un outil à la dimension de ce que l’on veut faire. C’est urgent de le construire. Si on doit attendre cinq ans, je ne suis pas sûr que l’OGC Nice puisse résister ».
Ces paroles poignantes du Président Cohen ont achevé ce rassemblement juste avant d’entonner Nissa la Bella. Il a pu être rassuré par la synergie des acteurs autour du projet des acteurs évidemment qui ont investi mais aussi des Niçois qui 75% sont favorables à la construction du grand stade d’après un sondage réalisé la semaine dernière par Artenice consulting.