Le Palais des Festivals de Cannes a été le cadre parfait, avec son amphithéâtre et sa magnifique terrasse avec vue féérique sur la Croisette et la baie de Cannes, pour cette manifestation qui, en dépassant le style classique des réunions de travail, présentait les caractéristiques d’une assise festive et conviviale.
Peut-être même un peu trop si l’on considère le soin apporté au style et aux outils de communication plus qu’aux contenus. Contenus qui se sont finalement réduits à un discours assez quelconque (la vision de l’avenir qui veut que la France soit à la fois « phare » et « prospère » manquait de déclinaison: phare de quoi ? et prospère comment ?) de la Présidente nationale du Medef, Laurence Parisot, qui a voulu faire connaitre sa pensée en ce qui concerne la reforme des retraites en cours de discussion entre le Gouvernement et les acteurs sociaux.
Naturellement, Madame Parisot a confirmé sa position sur l’âge légal de la retraite qui devrait être, selon elle, reporté jusqu’à 65 ans, en motivant sa position sur les chiffres de 40 milliards d’euros de déficit par an en 2030 et 100 milliards d’euros de déficit par an en 2040 dans le cas où la situation resterait inchangée par rapport à l’actuelle. Ne connaissant pas la source de cette estimation nous ne pouvons que prendre acte de ces déclarations sans les commenter.
Par contre, nous pouvons définir d’assez simplistes les considérations de la Présidente du Medef sur l’analyse qu’elle a faite de la crise économique et financière depuis 2008. Se contenter d’affirmer que celle-ci est du « à la faute des Etats Unis et au manque de réglementation’ et confondre le libérisme (qui est un concept économique) et libéralisme (qui touche à la pensée idéologique) dénote une certaine approximation sur des sujets de grande complexité qui demandaient une intervention bien plus structurée. Ceci dit nous avons pu apprécier le travail et l’enthousiasme de la nouvelle équipe qui accompagnera le président Yvon Grosso pour les trois ans à venir avec trois principaux objectifs : l’attractivité du territoire, la compétitivité des entreprises et l’efficience des ressources humaines.
Deux projets phares ont été aussi mis en avant avec :
- La création d’une « Cité des Entrepreneurs » qui permettrait en un seul lieu de mutualiser des moyens pour les petits syndicats professionnels (par exemple en s’équipant des moyens techniques permettant de communiquer plus facilement avec les instances régionales afin de s’adapter à la nouvelle organisation territoriale)
- La mise en oeuvre de l’Institut de Formation des Mandataires afin de préparer les chefs d’entreprise à leur rôle de mandataires, aujourd’hui au nombre de 550.
Voici donc une UPE06 en état de marche pour la prochaine mandature avec son nouveau président et son bureau statutaire composé de 17 personnes qui ne manquent pas d’ambitions désirant jouer à fond le rôle d’acteurs incontournables dans la vie économique et sociale (voire politique) dans les Alpes-Maritimes.
L’UPE06 c’est :
- 22 syndicats
-
10 000 entreprises adhérentes
dont 95 % avec mois de 10 personnes et 1% avec plus de 50 personnes
14 commissions (de fonctionnement, de filières, thématiques)
5 vice-présidents de bassins économiques