Les chauffeurs de taxi ont encore mis le bazar dans Paris et dans d’autres villes françaises.La véhémence des taxis s’explique par la remise en cause de leur système sous l’effet de la concurrence.
Une quarantaine de taxis niçois sont partis dans la capitale pour manifester : n’auraient-ils pas mieux fait de nous expliquer pourquoi le parcours entre l’aéroport de Nice et l’hôtel Negresco coûte 30 euros ? et pourquoi ne sont-ils pas tous équipés pour le paiement par carte bancaire ?
Ceux qui, pendant des années de monopole réglementaire, ont fait régner la pénurie organisée dans nos rues*, prennent aujourd’hui un méchant retour de bâton de la part de la concurrence. À Paris en particulier, beaucoup de clients se vengent en utilisant abondamment les armées de VTC qui sillonnent les rues de la capitale.
Aujourd’hui, c’est le client qui choisit et les sociétés s’adaptent aux envies des consommateurs. La base du marketing c’est le meilleur service, la qualité des produits, les prix raisonnables et le confort d’utilisation.
Beaucoup essaient de faire croire à la noblesse du combat des taxis. En fait, le problème est bien leur monopole. Et puis, parce qu’ils fonctionnent sur une logique malthusienne de réduction de l’offre, leur monopole aurait de toute façon explosé à court terme.
Depuis bientôt dix ans, les taxis savent que leur profession doit évoluer et s’ouvrir.
De ce point de vue, Uber et les VTC ont bon dos. Il ne fallait pas être grand clerc pour comprendre que, quoi qu’il arrive, la situation ne pouvait durer et qu’il fallait avancer.
Bref, Uber ou pas, il faut s’attaquer au monopole des licences, et laisser croire qu’il peut en être autrement n’est qu’une simple aberration.